L'hôtel El-Riadh où se tiendra la session du comité central Le secrétaire général du FLN a accepté finalement, le vote à bulletin secret des membres du comité central pour le retrait de confiance. A cinq jours de la tenue de la session ordinaire, mais décisive du comité central du parti du FLN, prévue du 31 janvier au 2 février 2013 à l'hôtel Riadh d'Alger, les choses s'accélèrent au FLN. Pour les redresseurs, le compte à rebours est enclenché pour la destitution de l'actuel secrétaire général du parti. L'avenir de Abdelaziz Belkhadem étant en jeu, ses opposants et ses partisans mettent les dernières retouches pour avoir le dernier mot. Contacté, hier par nos soins, le porte-parole du FLN, Kassa Aïssi, a indiqué que des membres du comité central et du bureau politique, toujours fidèles à M.Belkhadem, animent des rencontres régionales de concertation en préparation de la session du comité central. Il ajoute que des assemblées générales sont également organisées pour expliquer aux militants ce qui se passe au sein du parti. Ainsi, la première rencontre régionale a été animée, jeudi dernier, par un membre du bureau politique dans la wilaya d'Oran. Pour leur part, les contestataires, qui veulent la destitution du secrétaire général, poursuivent leurs activités et rencontres régionales afin de mobiliser les militants et les préparer à l'après-Belkhadem. Le coordinateur du Mouvement de redressement, Abdelkrim Abada, a animé, avant-hier, une rencontre à Blida, réitérant devant les militants que M.Belkhadem n'a plus aucune utilité au sein du parti. Le porte-parole des redresseurs, Mohamed Seghir Kara, que nous avons joint au téléphone, a annoncé une autre rencontre régionale qui se tiendra aujourd'hui dans la wilaya de Relizane. «Le but de ces rencontres est de mobiliser les militants pour appuyer notre démarche de retrait de confiance au secrétaire général», a expliqué notre interlocuteur, précisant qu'un procès virtuel contre M.Belkhadem sera tenu à l'occasion de cette rencontre. La préparation des deux parties présage une session houleuse. Le secrétaire général, qui s'est opposé lors de la session du mois de juin 2012 au vote secret, a accepté cette fois la condition des contestataires. Mieux, il s'est engagé à organiser le vote à bulletin secret en présence de la presse, y compris lors du dépouillement des voix. Mais le porte-parole du mouvement de redressement, qui qualifie M.Belkhadem de «menteur», estime que le secrétaire général ne tiendra pas sa parole. «C'est une déclaration destinée à la consommation. C'est de la provocation», a-t-il dit accusant Belkhadem d'avoir déjà commencé «à mobiliser les baltaguias pour le défendre et l'imposer comme cela fut le cas le 15 juin dernier». «Belkhadem veut se substituer à toutes les instances du parti qu'il ne reconnaît d'ailleurs même pas», a ajouté M.Kara.