87% de la population sont raccordés au réseau d'assainissement. L'Algérie occupe la seconde place en Afrique en matière de traitement des eaux usées avec 87% de la population qui sont raccordés au réseau d'assainissement urbain. Cette situation a été mise en exergue, hier matin à Alger, par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui présidait, aux côtés de Marek Skolil, ambassadeur et chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, les travaux d'un séminaire sur l'assainissement des eaux usées urbaines. Les participants à ce séminaire de travail ont eu à se pencher sur les réalisations et les nombreuses actions effectuées, comme ils ont eu à décrypter les défis à relever dans le domaine délicat de l'assainissement des eaux usées urbaines. Ils ont également examiné les actions entreprises dans le cadre du programme «EAU II», programme qui s'inscrit dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne et qui utilise, pour la première fois, la forme d'un appui budgétaire sectoriel comprenant également une aide complémentaire destinée à l'assistance technique. Ce programme mis en oeuvre par le ministère des Ressources en eau (MRE), sur une période de quatre années, est co-financé par l'Union européenne à hauteur de 30 millions d'Euros. La contribution algérienne étant, pour sa part, de 10 millions d'Euros, équivalant à un milliard de Dinars. Les résultats escomptés de ce programme, (appui budgétaire et aide complémentaire), se déclinent en 5 chapitres. Le premier a trait à l'amélioration du cadre stratégique de planification et de coordination du secteur de l'eau et de l'assainissement. Il repose sur un appui apporté à l'élaboration d'un schéma national de développement de l'assainissement ainsi que d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations. Les autres points sont relatifs aux renforcements de la performance et de la transparence dans la planification budgétaire des deux secteurs (eau et assainissement) et des capacités techniques des ressources humaines intervenant dans ces secteurs. Enfin, l'amélioration de l'efficacité des outils de gestion et des moyens d'exploitation des systèmes d'assainissement et celle de la gestion, de la collecte et du traitement des rejets des eaux usées, ce, avec l'appui du laboratoire central de l'Office national de l'assainissement (ONA). Le ministre Necib a indiqué lors d'un point de presse impromptu que 145 stations d'épuration des eaux usées sont fonctionnelles et devraient passer au nombre de 200 à fin 2015. Il a précisé que la majorité d'entre-elles sont certifiées «ISO» et indiqué que de nombreuses opérations de mobilisation des eaux conventionnelles et non-conventionnelles seront entreprises dans un programme qui s'étale jusqu'en 2030. Le commis de l'Etat a par ailleurs indiqué que les unités industrielles sont désormais tenues à un pré-traitement impératif des eaux usitées avant de les déverser dans la nature, dans les réseaux d'assainissement ou par exemple dans les cours d'eau comme l'Oued El Harrach ou encore La Seybouse dans la plaine de Annaba, qui subit les mêmes effets néfastes de pollution industrielle que Oued El Harrach.. A ce propos, le ministre a rappelé que la dépollution de l'Oued El Harrach (Alger) se poursuit à un rythme satisfaisant sur un linéaire de 18 km. Il deviendra navigable sur 5 km étant partie prenante du grand projet stratégique de réaménagement de la capitale engagé par la wilaya d'Alger.