87% de la population raccordée au réseau d'assainissement en 2013 «Alors que seulement 35% de la population agglomérée était raccordée à un réseau public d'assainissement en 1970, ce taux est passé à 87% en 2013, disposant ainsi de deuxième meilleur taux d'accès à l'assainissement en Afrique», a déclaré, hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Nacib,lors d'un séminaire tenu, à l'hôtel Hilton, Alger. Le ministre a salué les efforts consentis par les pouvoirs publics notamment en matière de réalisation d'infrastructures d'assainissements, de gestion ainsi que la réglementation. Il a souligné que depuis 2005, environ 10 000 km de linéaire de réseau d'assainissements et plus d'une centaine de stations d'épuration ont été réalisées. Ce qui représente, selon lui, la réalisation par an en moyenne de plus de 1000 km de réseaux et 10 stations d'épuration. La réutilisation des eaux usées épurées notamment à des fins agricoles est devenue l'un des axes principaux de la stratégie du secteur ressources en eau en Algérie. Pour sa part, le directeur des eaux usées urbaines en Algérie a indiqué que le linéaire du réseau national d'assainissement connait un net essor depuis la concrétisation du programme de réalisation des réseaux d'assainissement à travers le pays. «Ce programme a permis d'éliminer une grande partie des rejets sauvages d'eaux usées notamment au niveau des agglomérations urbaines, et d'éradiquer un nombre important de fosses septiques à travers le pays réduisant ainsi le risque de maladies à transmission hydrique», a-t-il dit, notant que : l'Algérie actuellement dispose de 145 stations d'épuration, en fonctionnement avec une capacité estimée à 12 millions EQH, soit 800 hm3/an. Une partie de ce volume est réutilisée à des fins agricoles, estimant que le nombre de ces stations atteint les 200 stations d'épuration. D'autre part, l'ambassadeur de l'Union européenne, a indiqué que le programme EAU II résulte d'un échange constructif et d'une relation de confiance entre les services de la délégation et ceux des ressources en eau. «Cet accompagnement vise un impact à long terme sur l'efficacité et le potentiel du secteur dans son ensemble», a-t-il expliqué. Il a fait savoir que ce programme bénéficie de la plus grosse dotation financière européenne dans le secteur, tous bailleurs confondus. Il est à rappeler que le programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement Eau 2, s'inscrit dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne. Ce programme qui est mis en œuvre par le ministre des Ressources en eau sur une période de 4 années est co-financé par l'Union européenne à hauteur de 30 millions d'euros. La contribution algérienne est de 10 millions d'euros soit l'équivalent de 1 milliard de dinars.