Cinq formations politiques ont déjà retiré le formulaire de candidature pour la prochaine élection présidentielle. Conformément à la loi du 6 mars 1997, portant loi organique relative au régime électoral, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a tenu, dès jeudi passé, à informer les prétendants à la magistrature suprême que toute l'organisation pour le retrait des dossiers est fin prête. Ainsi, si le retrait de cinq dossiers s'est déjà effectué, on notera des signes avant-coureurs que les prochaines élections verront un large éventail de partis politiques tentés par la présidence de la République. Cet engouement nous révèle aussi que la démocratie s'installe au fil des jours dans notre société malgré un dur apprentissage et la lenteur des mutations sociales au plan des esprits. Dans ce cadre, bien précis, la prochaine élection présidentielle s'annonce des plus «attirantes» et ce, au regard des personnalités présentes sur le terrain. Malgré les crises successives et certaines dérives verbales et institutionnelles, il n'en demeure pas moins qu'on assistera à de vraies batailles sur le terrain entre les nombreux «leaders» politiques durant les mois à venir. Aussi, à la différence des années précédentes, une donne et non des moindres vient se greffer à cette campagne que les observateurs considèrent comme des plus palpitantes. En effet, le retrait de l'armée dans la désignation d'un candidat futur et surtout le mode de scrutin des corps constitués permettent à la notion de «démocratie» d'avancer à grands pas. Le retrait définitif permet aux forces politiques en présence de mesurer leur enracinement au sein de la société civile. Par ailleurs, si en 1999 le retrait des formulaires de candidature est intervenu le 16 janvier, la convocation du corps électoral pour la présidentielle de 2004 doit intervenir entre le 27 janvier et le 27 février représentant le délai réglementaire prévu par la loi organique. D'ici ce délai, beaucoup de choses apparaîtront et permettront, sans nul doute, de mesurer le terrain conquis, mais aussi de peser le poids des formations politiques. Il va s'en dire que certaines habitudes ont été balayées des esprits et qu'un nombre impressionnant de nouveaux réflexes viennent donner du «tonus» à la prochaine campagne. L'heure de vérité approche à grands pas et tous les «leaders» affûtent leurs armes pour conquérir un large électorat. Durant de longs mois, tous les candidats auront à sillonner l'Algérie profonde pour élargir leurs bases. Finalement, à chacun ses atouts pour «charmer» et conquérir. Les dés sont jetés et la course a commencé pour arriver au sommet de la hiérarchie et ce, malgré l'inégalité des moyens matériels dont dispose chaque formation politique.