Hacène Bouabid, président de la FEA 7935 personnes pratiquent ce sport méconnu de la plupart des Algériens. La Fédération equestre algérienne (FEA) a tenu samedi dernier sa AGO à Alger sous la houlette de son président Hacène Bouabid. La rencontre s'est déroulée en présence des représentants des ministères de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) et celui de la Jeunesse et des Sports (MJS), ce dernier étant le principal pourvoyeur de subventions pour assurer la bonne marche de la fédération. Bien qu'irrégulières, selon un participant, les aides du Madr apportent un «plus» appréciable à la fédération. Cette assemblée des amoureux de ce sport qui a gardé ses titres de noblesse, s'est déroulée en présence des membres du bureau au nombre de six (l'un étant excusé) et de quelque 33 participants. L'ordre du jour de cette AGO consisté en la présentation, et l'appréciation du bilan moral et financier des activités de la fédération durant l'année 2012. Le bilan de l'ensemble des quatre années a également été présenté dans un rapport distribué aux participants. Le rapport 2012 de la FEA fait ressortir que 35 clubs amateurs animent des activités équestres dans les 48 wilayas du pays. On en compte huit à Alger, trois à Blida et Constantine et deux seulement à Tiaret, pourtant région du cheval par excellence, et deux également à Skikda et Mostaganem alors que les autres wilayas ne comptent qu'un seul club chacune pour celles qui en disposent. Les ligues sont plus nombreuses avec 282 pour l'ensemble du pays dont 29 à Laghouat, 26 à El Bayadh et Relizane et 22 à Tiaret. Ces clubs et ligues, dont le nombre est pour le moins élogieux, s'occupent des activités d'environ 7 935 pratiquants de ce sport dont 597 recensés à Tlemcen, 562, à Tiaret et Oran, 504 à Alger pour ne citer que ces chiffres dépassant cinq centaines. Selon des indiscrétions confiées à L'Expression par un participant, «la FEA a grand besoin d'un «grand coup de balai», seul moyen d'assurer une meilleure crédibilité à son institution, en mettant un terme aux pratiques qui ont terni son image de marque depuis trop longtemps». Ce sport, fort méconnu et souvent qualifié par le citoyen ordinaire de «sport de riches», est encadré par 68 entraîneurs dont 17 activent dans la capitale. Il dispose d'un total de 7924 montures dont 5662 de fantasia et 1229 chevaux de course pour l'équitation sportive. Pas moins de 1033 dromadaires pour la course et parades font partie de ce cheptel exceptionnel et qui sont hébergés à Tébessa (640), Laghouat (237) et Ghardaïa (156). Les clubs versent une participation de 60.000 DA/an à la FEA, dont 40.000 sont destinés au transport des chevaux. La ligue, de son côté, verse 20.000 DA à la FEA. Cependant, ces droits d'adhésion restent de loin insuffisants pour une bonne gestion de ce secteur, regrette-on. Dans le détail des activités de la FEA, on apprend qu'en avril 2012, quatre experts internationaux, trois suisses et un français, se sont déplacés à Alger pour apporter leur concours. Néanmoins, il a été souligné par les responsables que les objectifs assignés à la FEA ne peuvent être atteints sans l'implication totale, financement compris, des pouvoirs publics centraux et des directions de wilaya du sport. Les contrariétés soulevées ont trait surtout au transport des chevaux qui revient très cher tout comme leur alimentation. La discrimination en matière de sélection des candidats aux stages et à la participation à des épreuves internationales ou stages a été pointée du doigt car se faisant selon, le délégué de Mostaganem, dans la capitale. La formation des gestionnaires et éducateurs a été qualifié de «maillon faible» de la relève des formateurs. Pour ce qui est de l'information, il est regrettable que la FEA ne dispose pas d'attaché de communication qui puisse transmettre les informations utiles à la presse écrite et audiovisuelle pour vulgariser ce sport... comme le football par exemple.