Le montant des deux principales garanties offertes par la Caisse de garantie des marchés publics a nettement augmenté en l'espace de dix ans. Créée en 1998 dans le but de soutenir, à l'aide de crédits par signatures et avances de trésorerie, les entreprises du secteur public ou privé en difficulté, la Caisse de garantie des marchés publics n'a cessé de gagner en audience devenant, au fil des ans, une institution incontournable en matière de cautions ou garanties. Dotée d'un budget colossal, évalué à 22 000 milliards de dinars, la Caisse a délivré 2 800 garanties pour un montant total de 81 milliards de dinars rien que durant l'année 2012. Dans une déclaration à l'APS, le directeur général de la Cgmp, Aomar Aït Larbi, a indiqué que «le montant des deux principales garanties offertes par la Caisse, à savoir les crédits par signature et les avances de trésorerie a décuplé en dix ans.» Selon lui, les crédits par signature qui représentent l'essentiel de l'activité de la Caisse, ont totalisé 74, 2 milliards de dinars en 2012, soit 80% des crédits octroyés. Le secteur privé se taille la part du lion, puisque sur les 1 727 entreprises clientes de la Caisse qui en ont bénéficié en 2012, 1 647 appartiennent au secteur privé. Ce sont en majorité des PME qui activent pour la plupart dans le secteur du Btph. Portant sur 597 dossiers, les avances de trésorerie octroyées par la Caisse ont, elles aussi, augmenté au cours de ces dernières années. A en croire Aomar Aït Larbi, le montant des crédits débloqués s'élèvent à 6, 7 milliards de dinars depuis l'année 2006. Pour pouvoir bénéficier des garanties ou être cautionné par la Caisse, il a précisé que «la réglementation exige seulement que les capacités matérielles, humaines et financières de l'entreprise correspondent aux engagements pris avec les maîtres.» Le directeur général en est pleinement convaincu. Depuis 2010, le rôle de l'institution financière qu'il dirige s'est sensiblement accrue. Grâce à son concours, de nombreuses PME qui avaient des difficultés de trésorerie ont pu renflouer leurs caisses et lancé ainsi leurs projets. A l'inverse, la Caisse de garantie des marchés publiques a tiré bénéfice de ses transactions grâce aux 4, 5% de commissions qui lui ont été versés par les entreprises dont elle s'était portée garante. C'est ce qu'a indiqué le premier responsable de la Caisse. «Grâce aux commissions versées en contrepartie de ses cautions soumises à des taux d'intérêt de 4, 5% pour les avances de trésorerie et de 1, 3% à 2, 5% pour les crédits par signature, la Caisse a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dinars en 2012.» Malgré la présence d'une dizaine d'autres banques qui exercent une activité similaire, la Cgmp veut marquer sa présence, quitte à s'exposer parfois à des risques, mais n'est-ce pas là son rôle? Depuis sa création, la Caisse a traité des dizaines de milliers de dossiers et permis à 1647 entreprises privées et 80 du secteur public de bénéficier de garanties couvrant 2200 marchés l'année dernière. Des milliers d'autres entreprises attendent et seront étudiées au courant de l'année en cours dont on dit que c'est une année charnière qui nous renseignera mieux sur les potentialités et les progrès de l'économie nationale.