Une cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt Azzeddine Medjoubi, dramaturge assassiné en 1995 par des terroristes devant l'enceinte du Théâtre national algérien (TNA) dont il était directeur, a été organisée mercredi à Alger. Des dramaturges, des comédiens et des journalistes étaient présents à cette cérémonie.Une gerbe de fleurs a été déposée devant la plaque commémorative, érigée sur les lieux du drame qui s'est produit le 13 février 1995. A cette occasion, plusieurs artistes ayant côtoyé le défunt ont rappelé que la disparition de cet artiste était une perte pour le mouvement théâtral et culturel national, appelant ainsi à préserver la mémoire de ceux qui se sont dévoués au service de culture algérienne. La veuve du regretté, l'actrice Amina Medjoubi, a souligné la nécessité de ne «jamais» oublier des hommes de la trempe de Azzeddine, «qui ont milité en faveur de l'épanouissement de la culture et du développement du théâtre algérien». Abderrahmane Boudia, fils de Mohamed Boudia (premier directeur du TNA), qui était avec le défunt au moment du crime se souvient des circontances de l'assassinat de Medjoubi. Il a rappelé que le défunt, alors directeur du TNA, avait un plan visant le développement du théâtre en Algérie durant les années 1990 au moment où le secteur de la culture était à son déclin. Pour sa part, le dramaturge et comédien Abdelhamid Rabia a rappelé le parcours du défunt et son «style personnel» à attirer un large public. De son côté, le chargé de communication du TNA, M.Ibrahim Fathennour a indiqué que son établissement préparait un hommage à Azzeddine Medjoubi à travers notamment, la reproduction de pièces produites par le défunt.