img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130216-19.jpg" alt=""La bataille de l'eau n'est jamais terminée"" / M.Necib a réuni tous les cadres du secteur pour «débattre en toute transparence des questions inhérentes à l'eau». Le ministère des Ressources en eau fixe le cap! Et pour ce faire, il faut avoir en tête les ordres de grandeur! «L'Algérie a gagné la bataille de mobilisation des eaux compte tenu des différentes réalisations, reste la bataille de la gestion en allant vers des services publics performants», a déclaré, avant-hier à Alger, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. S'exprimant lors d'un point de presse, en marge d'un regroupement des directeurs de wilaya des ressources en eau, le ministre balise la priorité, la vision, l'urgence surtout: «Les services publics sont nos grandes priorités, dans toutes les régions du pays, que ce soit dans le Nord ou dans le Sud.» Le ministre s'est montré plutôt rassurant en indiquant qu'«actuellement, il y a de nettes améliorations en ce qui concerne les fuites». Réaliser des barrages n'est pas une mission difficile. Par contre, le défi est dans leur gestion et leur optimisation et c'est sur ce plan que le ministre compte livrer la bataille! Une bataille qui inclut aussi «une grande sensibilisation pour l'économie de l'eau. Une bataille pas trop mince à mener, mais elle vaut tout l'eau du monde». Les scénarios de pénurie en eau potable sont donc à prendre au sérieux. Le danger est loin, mais l'économie de l'eau l'éloignera encore plus. Autant de pistes qui valent d'être explorées devant l'ensemble des directeurs de wilaya regroupés à Alger. L'importance de la rencontre est si bien articulée par le ministre des Ressources en eau dans les premiers mots de son allocution: la rencontre vise en premier lieu à accroître les ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles. La chose est arrêtée: l'Algérie disposera à la fin de 2014 de 84 barrages totalisant une capacité globale de 8,9 milliards de m3. Actuellement, l'Algérie compte 70 barrages de grande et moyenne envergure, avec une capacité de 7 milliards de m3. Le ministre a indiqué que quatre barrages seront réceptionnés en 2013 dont deux à Sétif et les deux autres à Oum El Bouaghi et Khenchela. En outre, la construction de deux barrages sera lancée à Batna et El Tarf, cette année, alors qu'en 2012, deux barrages ont été lancés et sont en réalisation à Souk Ahras et Tizi Ouzou. Par ailleurs, le taux de remplissage des barrages est de 70% suite aux dernières pluies, a affirmé M. Necib. Pour l'année en cours, le vase des projets du ministère des Ressources en eau demeure rempli: 157 projets de grande et petite hydraulique ont été lancés en 2013. Des projets qui portent sur l'adduction d'eau potable en faveur de plusieurs communes, le dessalement de l'eau de mer et l'assainissement. Des stations d'épuration d'eau ont été également livrées à Béjaïa, Ghardaïa, Tisssemsilt et Aïn Témouchent. Désormais, les industriels et les agriculteurs vont utiliser l'eau recyclée. L'eau épurée sera utilisée pour l'irrigation dans le domaine agricole, ce qui conduira, selon le ministre, «à économiser l'eau». En 2013, ce seront 25.000 hectares qui seront irrigués grâce aux eaux traitées par les stations d'épuration, a indiqué le ministre. Quant à l'AEP, le taux a atteint 95% en 2012, ce qui a amélioré la ration journalière en eau par habitant. Malgré ces résultats, le ministre a fait état de plusieurs contraintes, qui entravent l'achèvement d'autres projets. Parmi ces contraintes, il a notamment cité «le non-respect des délais de réalisation, le problème des expropriations, l'alimentation en énergie électrique et le manque d'entreprises locales capables de réaliser de grands projets». Il a, par ailleurs, en abordant les projets qui seront mis en oeuvre dans le cadre de la lutte contre le stress hydrique, insisté sur la gestion rationnelle des ressources en eau. Il a ainsi annoncé qu'un appel d'offres sera lancé pour confier la gestion de l'eau à des entreprises étrangères à Annaba et El Tarf, comme cela est déjà le cas à Alger et à Oran.