Ces journées exceptionnelles se tiendront les 21, 22 et 23 février à Oran et Tlemcen en présence de différents artistes d'ici et d'ailleurs. La révolution numérique, les nouveaux supports de production, de diffusion, de stockage inscrivent aujourd'hui la photographie dans des perspectives inenvisageables jusqu'alors. Sur Internet, la consommation des images via les réseaux sociaux, les applications iPhone et les plates-formes de partage communautaire apportent une fonction nouvelle à l'image, qui devient conversationnelle; la globalisation de son utilisation rend son impact incontrôlable. L'appareil photo fait désormais partie intégrante de notre vie et photographier devient un geste quotidien. Du réel au virtuel, de nouveaux usages se sont rapidement mis en place, ils sont accompagnés de multiples bouleversements. La photographie prend donc des formes et des formats multiples avec des supports de plus en plus innovants. Les photographes sont désormais, une composante importante de la vie artistique de notre monde. C'est ce que nous pouvons lire dans le dossier de presse relatif aux rencontres photographiques qui se tiendront prochainement, successivement à Oran et Tlemcen, en présence de photographes de renoms comme Bernard Faucon, Jean-Luc Dubin et Sid Ali Djenidi ou encore Hocine Zaourar. Ces rencontres assurent les organisateurs, permettront de mieux comprendre la photographie contemporaine. Les photographes invités seront partagés entre les deux villes d'Oran et Tlemcen pour être présents au moins une journée dans chacune d'entre elles. Des expositions, des rencontres, des projections, des conférences, des ateliers seront proposés tout au long de ces trois journées. Sur Oran ces rencontres photos sont organisées en partenariat avec Le club photo Iso Club. Sur Tlemcen ces rencontres photos sont organisées en partenariat avec l'Association la Grande Maison. Le programme se veut éclectique et très intéressant pour les néophytes. Pour commencer, Oran abritera ce jeudi en matinée un atelier avec Bernard Faucon, et l'après-midi le vernissage de son expo à la galerie de l'Institut français, aussi une rencontre avec Hocine Zaourar et présentation de son travail photographique. A 18h se tiendra une projection/débat du film documentaire Women are heroes de JR. A Tlemcen les amoureux de la photo auront droit à un atelier avec Sid-Ali Djenidi, une rencontre avec Jean-Luc Dubin et la présentation du travail photographique de ces deux artistes ainsi que le vernissage de l'exposition de Julie de Waroquier au Musée d'art et d'histoire. Le lendemain ce sera une journée atelier/prise de photos à Hammam Bou H'djar avec tous les photographes, des rencontres photos (sur inscription). Le dernier jour, soit le 23 février prochain, à Oran, place cette fois au même atelier avec Sid-Ali Djenidi et la présentation du travail photographique de ce photographe et celui de Jean-Luc Dubin ainsi que la projection à 18h du film documentaire War Photographer de James Nachtway. Tlemcen accueillera pour sa part, une rencontre avec Hocine Zaourar et Bernard Faucon et verra la projection à 18h d'un film documentaire sur le photographe Réza animé par Hocine Zaourar. Pour information, Bernard Faucon, après des études de philosophie et de théologie, fut l'un des premiers artistes à explorer l'univers de la mise en scène photographique. Son oeuvre photographique, commencée en 1976, fut volontairement suspendue en 1995. Elle s'articule en sept grandes séries de «fictions vraies». Depuis deux ans, Bernard Faucon se consacre à un vaste projet autobiographique, en vidéo: «Les routes». Routes filmées dans de nombreux pays sur lesquelles il installe le récit de sa vie. Un road movie, «road life», d'une douzaine d'heures. Une traversée du monde qui déroule le temps d'une vie. Sid-Ali Djenidi pour sa part, vit et travaille à Alger. Après des études secondaires et techniques, il s'orienta vers la photographie par passion. Il exerça comme reporter photo journaliste et correspondant de l'agence Gamma presse image en Algérie pendant plus de cinq années. En 1993, il obtient le Prix national de la photographie en Algérie. Entre 1994 et 1998, il entama des études dans la photographie et histoire de l'art à Paris et Versailles. En parallèle de ses formations, il collabora régulièrement avec l'agence Gamma en France, avec qui, il a réalisé de nombreux reportages en France, Londres, Istanbul, Valence, Madrid, Transylvanie et Bucarest. Il a aussi exercé dans des studios, spécialisés dans la photographie publicitaire. Jean-Luc Dubin, pour sa part, est photographe depuis l'adolescence, les rencontres humaines, fruit de son travail, se sont multipliées lors de nombreux voyages au Mahgreb, l'Algérie, le Maroc, mais aussi l'Afrique de l'Ouest, les Etats-Unis. Une rencontre importante fut celle qui le mit en présence des anthropologues du Musée de l'Homme à Paris où résulteront deux grandes expos. Depuis un an il anime un atelier d'arts plastiques au sein d'un service psychiatrique accueillant des adolescents, il travaille sur un sujet magnifique et terrible intitulé «Monstruosité, Beauté Extrême» alliant images, textes calligraphiés à côté d' installations etc.