La majorité des cas d'enlèvement de mineurs enregistrés en 2012 par le 5ème commandement régionale de la Gendarmerie nationale n'était que des «mises en scène », a affirmé mercredi le chef du service régional de la Police judiciaire (CSRPJ), le lieutenant-colonel Rachid-Eddine Benabdelaziz. Un « important » pourcentage des cas de rapts de mineurs enregistrés sur le territoire relevant de la compétence du 5ème commandement régional de la Gendarmerie nationale étaient des « scènes montées de toutes pièces par une présumée victime, de connivence avec un prétendu kidnappeur », a souligné cet officier au cours d'une conférence de presse. Durant l'année 2012, trente sept (37) cas d ‘enlèvement de mineurs dont la plupart (plus d'une vingtaine de cas) se sont avérés, après investigation, des "détournements de mineurs". Des affaires qui ont donné lieu à l'arrestation de 45 personnes dont deux femmes, a précisé le lieutenant-colonel Benabdelaziz faisant également part de quatre (04) affaires de tentative d'enlèvement enregistrées durant la même période. Le même officier, soulignant «qu'aucun cas de meurtre n'a été enregistré contre les personnes enlevées ou +détournées+ durant cette même période », a affirmé que les services de la Gendarmerie nationale «possèdent tous les moyens d'investigation et de recherche leur permettant de déterminer la vraie nature de l'enlèvement ». Dans ce contexte, le chef de la Police judiciaire a indiqué que des « avis de recherches sont déclenchés aussitôt après l'annonce de l'enlèvement par les parents des victimes », avant de préciser que les gendarmes interviennent dans ce genre d'affaire par la mise en oeuvre, en premier lieu, de « plans de barrages » pour permettre la résolution « à chaud » de l'affaire.