«La wilaya d'Oran est en contentieux dans 376 affaires», a affirmé Rabah Aït Ahcène. Le mouvement associatif est sérieusement menacé. Sa survie ou sa disparition dépend de sa conformité avec la réglementation. Ce sont 1 400 associations qui sont concernées. «Ces associations seront destinataires de courriers à travers lesquels nous inciterons leurs responsables à se conformer avec la loi en présentant leurs bilans moraux et financiers approuvés par le commissaire aux comptes, sinon elles seront systématiquement dissoutes», a indiqué le directeur de la réglementation et de l'administration générale, Rabah Aït Ahcéne. La wilaya d'Oran ne semble pas badiner avec son sujet étant donné que, tout en attestant sa détermination quant à assainir le mouvement associatif, elle est passée à l'action. D'autant que les responsables des associations concernées ne semblent pas se soucier de la nouvelle loi régissant le mouvement associatif. «Aucun dossier de mise en conformité n'a été déposé», a affirmé le Drag d'Oran ajoutant que «ce sont 1600 associations qui ont été dissoutes durant les deux dernières années pendant que 331 nouvelles associations ont été agréées en 2012». Le Drag d'Oran, qui a animé jeudi une conférence de presse, est longuement revenu sur les bilans réalisés par son département durant l'exercice de l'année écoulé. Selon ce dernier, «d'énormes succès ont été concrétisés au niveau de plusieurs secteurs, notamment dans le cadre de la récupération du foncier». «Importante est la superficie globale du foncier qui est à récupérer», a-t-il affirmé. De tels aveux sont-ils révélateurs de la fin de règne de la mafia du foncier dans la wilaya d'Oran? Le directeur de la réglementation, ne s'en étalant pas trop sur le sujet, s'est contenté de dire que «le foncier, devant servir de terrains d'assiettes pour la réalisation des différents programmes de logements, ne posera plus problème». Et d'ajouter que «la wilaya d'Oran a actionné la machine judiciaire dans le but de se réapproprier le foncier qui a été illégalement attribué dans le cadre des différents dispositifs agricoles». «Jusque-là, une centaine d'hectares a été restituée dont celle des 27 hectares qui seront dédiés à l'urbanisation», a-t-il indiqué. Les débits de boissons alcoolisées ne sont pas en reste. «14 dépôts de vente de boissons alcoolisées qui ont enfreint à la réglementation ont été fermés en 2012», a annoncé Rabah Aït Ahcène. Parallèlement, a-t-il ajouté «60 autres autorisations ont été délivrées, dont 14 agréments ont été attribués aux restaurants avec boissons alcoolisées». L'Etat civil, le service des cartes grises, deux services entièrement abandonnés, semblent constituer la mission principale des responsables locaux. «Il y a eu un laisser aller total dans le service de l'Etat civil et celui des cartes grises», a déploré Rabah Aït Ahcéne qui a annoncé que «le mois de juin de l'année en cours sera couronné par la fin des corrections de toutes les erreurs administratives qui ont été commises». Cette finalité, tant recherchée par les populations, est envisageable vu la modernisation du secteur qui est ponctuée, ces dernières années, par l'intégration de l'outil informatique dans toutes les opérations administratives. Ces opérations ont été précédées par le renouvellement de 829 registres au niveau de 23 communes et l'informatisation de 633 492 actes de naissances. La wilaya d'Oran, n'est plus cette institution d'Etat qui, dans un passé récent, suscitait la crainte des citoyens se sentant lésés de leurs droits. Cette dernière fait de plus en plus l'objet de poursuites judiciaires. «Nous sommes en contentieux dans 376 affaires ayant fait l'objet de 299 plaintes déposées devant le tribunal administratif et 35 autres devant le tribunal pénal», a affirmé le Drag.