«C'est la wilaya d'Oran qui pilotera l'opération de numérisation des registres de l'état civil dont le lancement officiel est prévu le 5 juillet prochain», a révélé le directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya d'Oran, Me Rabah Aït Ahcen, au forum des citoyens, organisé, avant-hier, par Ouest Tribune. Cette numérisation va permettre une connexion permanente et directe entre le service central de l'état civil et ceux des autres communes de la wilaya, ce qui dispensera les habitants de la nécessité du déplacement dans leur commune natale pour retirer leur acte de naissance original et le S12. S'agissant de l'anarchie qui règne dans les services de l'état civil de la ville d'Oran, le DRAG estime que cela profite à des parties occultes qui, selon lui, ne ménagent aucun effort pour faire perdurer cette situation dont ils tirent profit. A ce propos, Me Aït Rabah Ahcen a appelé les citoyens qui s'y estiment lésés à dénoncer les passe-droits et toutes les anomalies dont ils sont témoins. Le DRAG de la wilaya a aussi relevé le manque d'encadrement au niveau du service de l'état civil, estimant qu'il sera rattrapé avec l'achèvement du projet de la numérisation du service, prévu lors du premier semestre de l'année 2012. Sur 3.600 associations, plus de 1.000 ont vu leur agrément retiré Selon le DRAG, depuis son arrivée à la tête de cette administration, il y a quelques mois, des efforts ont été engagés pour assainir le secteur du mouvement associatif. Il révèle ainsi que sur 3.600 associations, plus de 1.000 ont vu leur agrément officiellement retiré. Cette décision a principalement touché les associations ayant violé le statut et celles n'ayant pas présenté de bilan moral et financier, depuis plusieurs années. L'invité du forum affirme qu'il se fixe, comme objectif principal, l'action d'éradiquer les associations «parasites» qui exploitent l'argent public à des fins personnelles. Pire encore, selon ce même responsable, il existe même des associations qui activent avec des cachets falsifiés, à l'exemple, dit-il, «d'une association ayant bénéficié de plus de 100 millions de centimes de la commune d'Oran, alors qu'elle activait avec un agrément falsifié». Cette affaire a fait l'objet d'une enquête officielle, et ce, en attendant d'être mise entre les mains de la justice. Fermeture de 23 débits de boissons pour non-respect des clauses réglementaires Sur un autre registre, l'invité du forum, Me Aït Ahcen, a révélé que durant les 8 mois passés, ses services ont décidé de fermer 23 établissements destinés à la vente de boissons alcoolisées et n'ayant pas respecté les conditions contenues dans les autorisations d'exercice d'activité qui leur ont été initialement attribuées. A ce propos, le DRAG précise que les décisions ont été prises, sur la base d'enquêtes administratives et de rapports sécuritaires, effectués suite à de nombreuses plaintes déposées par des riverains qui se plaignent des nuisances causées par l'activité de ces établissements, situés dans des zones habitables. Pas de blocage au sein des assemblées populaires Evoquant la situation actuelle des assemblées communales, le DRAG soutient que depuis l'arrivée de l'actuel wali, les assemblées communales connaissent une stabilité, estimant ce qui s'est passé dans la commune d'Oran et de Hassi Mefssoukh, est une exception. Il précisera cependant que les changements qui ont eu lieu, répondaient à la volonté des élus qui siègent dans ces assemblées et la tutelle n'a fait qu'appliquer la loi. Trois jours pour le traitement du passeport biométrique Alors que des citoyens ont obtenu des rendez-vous dépassant les 3 mois, à partir de la date de l'enregistrement de la demande, le DRAG a affirmé que ce délai venait d'être révisé et ne devrait pas dépasser les 3 jours! Il dira, par ailleurs, que la commune d'Oran reçoit quotidiennement 200 demandes et vu le manque d'effectif et de moyens matériels, le traitement des dossiers nécessitait une si longue durée. Ce déficit dans le personnel au niveau du service des passeports et dans les moyens matériels ont été rattrapés et le service est appelé à connaître un sursaut significatif.