Ce sont six pays arabes du Moyen-Orient et du Maghreb, dont l'Algérie, qui ont pris part, hier à Alger, à la première journée d'un atelier (workwhop) de deux jours de formation sur le rôle de la société civile dans le renforcement des droits des catégories vulnérables de la société. Les pays représentés à ce workshop régional de deux jours sont le Maroc, la Tunisie et l'Algérie pour la région du Maghreb alors que le Moyen-Orient l'était par l'Egypte, la Jordanie et le Yémen. Cette action est menée par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh), en collaboration avec l'Agence suédoise de développement international (Sida) qui finance le projet, lancé il y a un an environ, qui a organisé cet atelier de formation destiné notamment aux employés des établissements pénitentiaires, et aux ONG caritatives. L'objet de cette rerncontre présidée par Faïza Djriate, assistante de maître Farouk Ksentini, président de la Cncppdh, est d'inculquer aux participants à cette formation, l'attitude à observer face aux personnes dites vulnérables que sont les enfants (moins de 18 ans), les femmes et les personnes âgées, qui sont incarcérées. Approché par L'Expression pour plus de détails sur les motivations de cette formation, Haitham Shibi, directeur de la communication et de la recherche de Penal Reform International (PRI), dont le siège est à Amman (Jordanie), a indiqué que les prisons arabes nécessitent de grandes réformes dans la gestion des pénitenciers... Les personnes vulnérables incarcérées ont besoin d'un traitement spécifique. Ces réformes comportent plusieurs volets dont le plus important est la formation des personnels des établissements pénitenciers a estimé Shibi et d'ajouter, il faut une révision des lois et des recommandations de ce séminaire qui seront destinées aux experts arabes du domaine qui iront jusqu'à changer certaines lois devenues obsolètes. Concernant les femmes, il a considéré qu'elles doivent avoir un espace confortable dans les prisons et prévoir des moyens qui répondent à leur sensibilité en tant que femmes. Des contrats ont été signés avec tous les pays pour étendre ce projet qui était impossible à appliquer en Tunisie avant la révolution du Jasmin. Aujourd'hui, son application va pour le mieux, a encore expliqué Shibi qui a déclaré à L'Expression que les visites effectuées dans les prisons d'Alger montrent qu'il «existe en Algérie une réelle volonté de mener les réformes qui s'imposent». Bien que la peine de mort ne soit pas appliquée en Algérie, il faut dire que les détenus condamnés à cette peine font partie de la catégorie des personnes «vulnérables» qu'il faut assister, a-t-il estimé.