Il a révélé que son département prépare un projet de texte pour réduire «la chaîne de commandement et passer du producteur au consommateur». Le secteur de l'habitat est en ébullition. L'épisode de Bordj Bou Arréridj risque de s'étendre à d'autres wilayas si jamais les programmes de logements ne sont pas sérieusement pris en charge. Pour éliminer la bureaucratie dans le secteur de l'habitat, M.Tebboune a révélé que son département prépare un projet de texte pour réduire «la chaîne de commandement et passer du producteur au consommateur». M.Tebboune a précisé que désormais, la viabilisation de tous les projets prévus incombera à l'Opgi, et c'est ainsi qu'une seule structure prendra en charge cette mission pour gagner du temps. Le ministre a invité, jeudi à Alger, les acteurs concernés par le secteur de l'habitat et de l'urbanisme à coordonner leurs efforts pour la réalisation des programmes de construction dans les délais impartis. Le ministre a rappelé, au cours d'une réunion avec les directeurs de wilaya du logement et des équipements publics à Alger, à tenir des réunions de coordination périodiques à l'échelle locale pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain et éliminer toute forme de bureaucratie à l'origine du retard pris dans la réalisation et la distribution des logements. Ces réunions devront regrouper les directeurs de l'habitat, des Offices de promotion et de gestion immobilière (Opgi), de l'urbanisme, de la Caisse nationale du logement (CNL) et du Contrôle technique de la construction dans le but de se concerter. Le ministre a, par ailleurs, insisté au cours de la réunion, sur la nécessité d'accélérer la réalisation des logements et d'honorer les engagements pris pour la concrétisation du programme qui consiste en la construction de 65.000 logements, toutes formules confondues pour l'année 2013. «Nous avons déposé des demandes de logements aux fonds national de péréquation des oeuvres sociales (Fnpos) depuis 2006. Nous avons aussi été informés que nous sommes bénéficiaires de logements en 2008, mais, malheureusement, jusqu'à présent, rien n'est fait concrètement», a révélé M.A., âgé de 55 ans environ, qui affirme que plus de 3000 logements sont prêts à Alger mais ne sont pas distribués. Par ailleurs, selon notre source, «toutes les autres wilayas qui ont bénéficié des quotas de logements ont pu régler la situation, dans la capitale où la situation des demandeurs de logements n'a pas encore été clarifiée. Dans la wilaya de Béjaïa, les communes de Bouhamza, Béni Maouche et Tamokra ont bénéficié d'une moyenne de 400 logements au profit des victimes du séisme de 2000/2001, mais malheureusement, les citoyens recensés continuent à vivre le calvaire. Joint par téléphone, Khaled Loudjani, président de l'APC de Béni Maouche, urbaniste de formation, revient à la charge. «1400 logements sur les 1604 entrant dans le cadre des différents programme du LSP, CNL et autres sont toujours bloqués», déplore-t-il avant d'ajouter que «d'une part, les citoyens inscrits dans le fichier national du logement ne peuvent pas bénéficier de l'aide de l'Etat, et d'autre part, les citoyens ont été inscrits dans le programme des logements qui ont été attribués à la commune de Béni Maouche», dit-il. Pour trouver une solution rapide à leurs préoccupations, les citoyens des communes de Bouhamza, Béni Maouche et Tamokra, demandent le retrait de leurs listes du fichier national du logement ou bien de continuer l'attribution de l'aide de l'Etat, conformément aux anciens programmes de manière à répondre aux besoins d'un relogement décent. «Le laxisme de l'administration concernée pousse malheureusement les citoyens à utiliser d'autres moyens pour accéder aux droits légitimes», regrette-t-on.