L'objectif est la protection et la préservation de la biodiversité que forme l'ensemble des espèces vivantes présentes sur son territoire. Constituée de plaines verdoyantes, de montagnes, de cours d'eau et d'une mer bleue captivante, c'est l'une des régions les mieux préservées du pays. Ceci n'est pas l'oeuvre des hommes mais elle est plutôt due à la grâce de Dieu. L'isolement géographique et le relief montagneux de la wilaya de Jijel, en plus de l'enclavement, ont fait que cette nature est conservée dans son état naturel. Ces conditions ont, par ailleurs, aidé à assurer une meilleure protection de sa biodiversité. C'est un lieu de prédilection incomparable pour le tourisme balnéaire et aussi pour le tourisme de découverte. Les milieux et les paysages sont sauvages bien qu'ils soient en partie agressés de la main brutale de «l'homo-ridiculus». Ils sont d'une très grande valeur biologique, esthétique et émotionnelle. Ces caractéristiques ont valu à la wilaya de Jijel la création d'un Parc national qui a pour objectif la protection et la préservation de la biodiversité que forme l'ensemble des espèces vivantes présentes sur son territoire. Une forêt vierge de chêne zen est située sur le versant Nord entre 100 et 750 mètres d'altitude. Le versant Nord est constitué d'un grand nombre d'espèces de haute montagne comme le cèdre de l'Atlas qui s'adapte aux conditions climatiques de Guerrouche à partir de 650 mètres. On y trouve aussi des ripisylves à base de peupliers noirs, d'aulnes glutineux sur la partie Est dans la zone de jonction des cours d'eau. C'est une réserve sauvage caractérisée par un paysage particulier constitué aussi de chênaies pures, de chênaies mixtes à chênes-afares, chênes zen et chênes-lièges. Au Parc national de Taza, la faune est aussi importante et aussi riche que la flore. Des études inventaires ont révélé jusqu'à ce jour plus de 146 espèces fauniques parmi les mammifères et les oiseaux. On y rencontre des mangoustes ichneumons, des singes magots qu'on trouve aussi dans les forêts de Yakouren à Tizi Ouzou, des hérons cendrés, des goélands argentés qui peuplent l'île d'El-Aouana. L'objectif principal du Parc national de Taza est la préservation de ces richesses patrimoniales qui, si par malheur disparaissaient, ne seraient plus jamais regénérées. Il faudra d'abord apprendre aux générations montantes l'importance de la préservation de la nature avec sa faune et sa flore. En été, beaucoup de jeunes, en majorité des Algérois, viennent camper à El-Aouana, mais viennent aussi et surtout chasser les oiseaux qu'ils revendent à des prix exorbitants à Alger et ailleurs. Le chardonneret risque de disparaître si la situation perdure. Préserver la biodiversité, c'est veiller à la qualité de l'environnement qui est un patrimoine collectif. Chacun a le droit de revendiquer une meilleure qualité de la vie mais chacun a aussi sa part de responsabilité.