Le milieu de terrain de Bologne est un renfort de qualité pour l'EN Dans un entretien accordé au site sportif «L'Equipe», le nouveau joueur qualifié au profit des Verts, Saphir Taïder, s'est exprimé pour la première fois sur son choix de rejoindre l'EN algérienne. Alors qu'il a endossé le maillot de l'équipe de France en jeunes et qu'il était sollicité par la Tunisie, le pays de son père, le pensionnaire du FC Bologne (21 ans) a opté finalement, pour l'Algérie, celui de sa mère. Pourquoi avez-vous opté pour la sélection algérienne? Saphir Taïder: J'ai discuté avec le coach (Vahid Halilhodzic) et le projet sportif qu'il m'a présenté m'a énormément plu. C'est un projet sur le long terme mené par un coach de qualité et d'expérience. Même si c'est, avant tout, en club que l'on progresse, une sélection peut apporter beaucoup de choses. Le discours du président de la fédération (Mohammed Raouraoua) a aussi été déterminant. Et puis, j'ai toujours eu une fascination pour le public algérien et sa ferveur. Pourquoi ne pas avoir continué avec l'équipe de France? Parce que mon coeur a penché pour l'Algérie tout simplement. C'est un choix qui s'est fait tout à fait naturellement. C'est un honneur et une fierté d'avoir opté pour l'Algérie. Je suis vraiment heureux de ce choix. Après, je n'oublie pas que la France, c'est le pays dans lequel j'ai grandi et qu'il m'a énormément apporté sportivement, notamment à travers les sélections de jeunes. Votre frère Nabil (formé à Toulouse et qui joue à Côme, en Série C1), international tunisien, est-il intervenu dans votre choix? Comme tous mes proches, il m'a conseillé. Mais, le choix, c'est moi qui l'ai fait, personne d'autre. J'aime autant mon père que ma mère et donc j'aime autant l'Algérie que la Tunisie. J'ai, bien sûr, discuté avec Nabil de ce choix. Mais lui aussi, il aime autant l'Algérie que la Tunisie! Cette décision est la plus importante que j'ai eu à prendre et elle va me marquer à vie. Vous avez quitté la France dans la discrétion après le dépôt de bilan de Grenoble en 2011. Un an et demi après, vous êtes titulaire en Série A et bientôt international algérien... J'étais conscient de mes qualités. Les premiers mois à Bologne ont été difficiles car j'ai connu des blessures et il fallait que je m'habitue, à 19 ans, à un nouveau pays. Mais ma force, c'est que j'ai vite saisi les subtilités du jeu italien et une fois lancé, je n'ai pas eu peur de prendre des risques.