Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a annoncé lundi qu'une commission gouvernementale étudiait actuellement un projet de révision de la Constitution, qui pourrait être soumis à référendum dans les «prochains mois ». « Le projet (de révision de la Constitution) est actuellement à l'étude », a dit M. Sellal, qui a précisé avoir discuté de ce projet avec tous les partis représentés au Parlement. Leurs propositions «ont été remises à la commission » gouvernementale chargée «de traiter le projet qui sera soumis au Parlement », a-t-il ajouté, en marge de l'ouverture à Alger de la session de printemps du Parlement. « La révision constitutionnelle se fera dans les tous prochains mois. Si le changement de la Loi fondamentale touche les équilibres (des Pouvoirs), on ira au référendum », a indiqué M. Sellal, sans fournir de précision sur les modifications constitutionnelles prévues. Dans un discours prononcé en avril 2011, le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, avait promis des réformes politiques, dont une révision de la Constitution, dans la foulée du Printemps arabe qui a renversé plusieurs chefs d'Etat au pouvoir depuis des décennies. Les partis d'opposition réclament notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels, supprimée par une révision partielle de la Constitution en novembre 2008 qui a permis à M. Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), chef de file d'une alliance islamiste comptant 49 députés sur un total de 462 à l'Assemblée nationale, avait affirmé mercredi que M. Bouteflika resterait en poste indéfiniment à moins que la prochaine révision constitutionnelle n'inclue une limitation du nombre de mandats.