Le chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez est mort mardi à Caracas à 58 ans des suites d'un cancer après 14 années d'un pouvoir sans partage, laissant son pays sous le choc et dans l'incertitude avant une nouvelle élection présidentielle qui doit être organisée dans les 30 jours. « Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT) aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant-président Hugo Chavez Frias après avoir combattu avec acharnement une maladie pendant près de deux ans », a déclaré dans une allocution retransmise par toutes les chaînes de télévision du Venezuela le vice-président et héritier désigné, Nicolas Maduro. Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues pour vendredi. Réduit au silence au cours des trois mois qu'a duré son agonie, Hugo Chavez, qui était aussi le chef de file de la gauche latino-américaine, n'a pas pu prendre congé de ses compatriotes, mais il avait préparé sa succession en chargeant le vice-président d'assurer la transition et de se présenter en tant que candidat du parti socialiste au pouvoir en cas d'élection. « Nous allons être les dignes héritiers d'un géant », a d'ailleurs assuré Nicolas Maduro, au bord des larmes. Le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a confirmé que M. Maduro assurerait l'intérim à la tête de l'Etat et qu'une élection présidentielle aurait lieu dans les 30 jours, conformément aux instructions laissées par Hugo Chavez. Toutefois, sur la transition, les interprétations de la Constitution divergent entre le gouvernement et la plupart des opposants, qui réclament que l'intérim soit assuré par le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello et non par le vice-président.