Une exposition collective intitulée «Equinoxe féminin», réunissant 28 peintres femmes dont d'illustres noms a été inaugurée mercredi au Musée national des beaux-arts d'Alger. Le vernissage de cette exposition, qui s'étalera jusqu'au 4 avril, a eu lieu en présence de la ministre de la Culture, de la majorité des exposantes et d'invités du monde de la culture et des arts. Célébrant la Journée mondiale de la femme mais également le Cinquantenaire de l'indépendance, cette manifestation est un hommage aux principales femmes représentant les mouvements de l'art plastique algérien, depuis la génération post-indépendance à celle plus récente. Les différentes techniques d'expression que sont les huiles, aquarelles, gouache, sculpture, tapisserie, etc se retrouvent sur les toiles de celles qui ont fait les lettres de noblesse de la peinture algérienne d'expression féminine. Même si elle n'est plus de ce monde, la toile de Aïcha Haddad intitulée Sidi-Okba, exécutée en bas relief rappelle le parcours de cette grande dame en majorité dédié à l'art. De même que sa sculpture en fer représentant un arbre et qui témoigne de son talent multiple. Valentina Ghanem Pavlovskaya, Fatima-Zohra Azzoug, Djamila Bent-Mohamed et Fatiha Bisker exposent chacune un tableau à l'huile alors que l'on retrouve pour les oeuvres en aquarelle et gouache des signatures aussi reconnues que Heinen-Ayech Bettina, Baya Mahieddine, Souhila Belbahar, Djahida Houadef et Myriem Bey. L'aînée des exposantes, Souhila Belbahar se «réjouit» de constater que les artistes femmes ont plus de «liberté» aujourd'hui à exercer leur passion qu'à l'époque où elle avait fait ses premiers pas dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes. Valentina Ghanem exprime pour sa part son «émotion» d'exposer pour la première fois dans ce lieu dédié aux Beaux-arts «aux côtés des doyennes de la peinture algérienne». Elle relève à ce propos la «présence de la femme algérienne» dans les différents domaines et à tous les combats depuis la lutte pour le recouvrement de l'indépendance jusqu'à celui inhérent à l'amélioration de sa condition dans la société. En gravure, notons la présence des oeuvres de Samta Ben Yahia, Benbernou Zoulikha alors que la sculpture est représentée par, outre Aïcha Haddad, une toile de Anissa Aidoud. La tapisserie n'est pas en reste à travers Khadidja Seddiki et Fatma-Zohra Rehal.