Deux-cent vingt-cinq œuvres ornent les murs du Musée national des beaux-arts, depuis mercredi dernier. Dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, le musée organise, sous le patronage du ministère de la Culture, l'exposition “50 années d'art algérien", jusqu'au 30 septembre prochain. Réalisée pour la première fois dans le pays, cette exposition rend hommage aux plasticiens ayant marqué l'art dans toutes ses formes, depuis 1962 jusqu'aux années 2000. Répertoriées dans plusieurs catégories, “plusieurs techniques se côtoient afin de montrer la diversité des expressions utilisées", notamment l'huile, l'aquarelle, la miniature, la calligraphie, la sculpture et la tapisserie. “50 années d'art algérien" est composé de deux catégories. La première porte sur la vie artistique de l'après-indépendance à la salle Bachir-Yellès. Quant à la deuxième, elle revient sur les acquisitions de peinture du musée national exposées à la galerie des bronzes. “Les documents sur la vie artistique de l'après-indépendance est une synthèse du travail de recherche que le musée mène sur l'histoire de l'art algérien", a précisé Dalila Mohamed Orfali, directrice du musée. Et d'ajouter : “La galerie des bronzes retrace les principales périodes de la peinture algérienne." Ces documents exposés au musée permettent au public de découvrir la “genèse des premiers actes artistiques de l'après-indépendance". On peut découvrir, notamment, des correspondances écrites à la main, des textes autobiographiques ou de la belle poésie. Concernant la galerie des bronzes, plusieurs périodes importantes sont relatées à travers les nombreuses peintures de différentes techniques. La première étape dans l'histoire des plasticiens algériens commence par la période de l'indépendance, avec les artistes Arezki Zerarti, Farès Boukhatem et Bechir Yellès – dont la salle porte le nom et qui est l'une des figures importantes de la peinture algérienne contemporaine. Au musée sont exposés “Guerre d'Algérie" (1963) et “La fileuse" (1969). La période Aouchem rassemble Choukri Mesli, Mustapha Adane, Denis Martinez et Noureddine Chegrane, les abstraits et semi-abstraits avec Abdelkader Guermaz et Mohamed Issiakhem. Aussi un hommage est-il rendu à la gent féminine avec l'expo “La peinture au féminin", qui rassemble de grands noms comme Aïcha Haddad, Souhila Belbahar et Baya Mahieddine, qui fait partie de la génération née en 1930 et ayant contribué à la naissance de l'art algérien moderne. Elle a exposé ses gouaches partout dans le monde et faisait partie du cercle de Picasso. Ces périodes sont constituées, entres autres, de la génération de l'école nationale des beaux-arts : la première génération a connu Zohra Hachid Sellal et Rachid Djemaï. La deuxième a vu passer Zoubir Hellal et Salah Malek. Quant à la dernière, elle est de la génération de Noureddine Ferroukhi et Abdelwaheb Mokrani. En cinquante années d'art, les plasticiens sont passés par des étapes et des techniques diverses comme la miniature (Mohamed Hamimoumna), la calligraphie (Abdelkader Boumala), les indépendants (Meriem Ben), la gravure (Abdelkader Benanteur), la sculpture (Mohamed Boukerche) et la tapisserie (Khadija Seddikki). H M