La deuxième édition de remise du Prix cinématographique Bouamari-Vautier, initié par l'Association France-Algérie (AFA), se tiendra le 18 mars à Paris, a-t-on appris lundi auprès de l'association, présidée par le sénateur et ancien ministre, Jean-Pierre Chevènement. Ce prix récompense des films dont le sujet «privilégie le regard porté au sein des sociétés civiles française et algérienne sur leur vécu, les relations qu'elles entretiennent et le regard croisé que chaque société porte sur l'autre, pendant la période coloniales ou depuis l'indépendance», a précisé à l'APS, le service de presse de l'AFA. «A travers la reconnaissance de ces oeuvres, l'association veut rappeler la pérennité des relations humaines au quotidien entre nos deux peuples, notre avenir commun bâti sur l'amitié et l'acceptation de l'autre», a-t-on ajouté. Cette année, cinq longs métrages et sept courts métrages ont été visionnés par 20 membres de l'association qui ont choisi de distinguer le long métrage Kedach ethabni (Combien tu m'aimes) de Fatma-Zohra Zamoum, et le court métrage La Traversée d'Elisabeth Leuvrey. Dans son film (1h38mn), réalisé en 2012, Fatma-Zohra Zamoum, traite des thèmes de l'amour, de la tradition et de la modernité à travers trois générations d'une famille algéroise. La Traversée d'Elisabeth Leuvrey (2006), d'une durée de 55 mn, recueille les témoignages d'immigrés au cours de leurs multiples traversées entre la France et l'Algérie. Le Prix Bouamari-Vautier a été initié par l'association pour rendre hommage aux cinéastes engagés, l'Algérien Mohamed Bouamari, auteur du film Le charbonnier-1972 et le Français René Vautier qui s'était distingué par ses films documentaires engagés tournés dans les maquis durant la guerre de libération nationale dont Avoir vingt ans dans les Aurès. Le Prix sera remis aux lauréats en présence du président de l'AFA, des représentants du ministère algérien de la Culture et du ministère délégué auprès du ministère français des Affaires étrangères chargé de la Francophonie ainsi que de cinéastes et de personnalités du monde culturel. Lors de la première édition de remise du Prix Bouamari-Vautier en 2011, c'est la comédie musicale algérienne Essaha de Dahmane Ouzid qui a été distingué par l'AFA. D'une durée de 1h55, Essaha (La place), réalisé en 2010, est le premier long métrage de Dahmane Ouzid. Ce film avait déjà été distingué au Festival méditerranéen de Montpellier par le Prix de la meilleure musique, et au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) où il a reçu le Prix des Nation unies pour la lutte contre la pauvreté, ainsi que le Prix de la meilleure affiche au même festival, en février 2011.