Les mis en cause dans cette affaire de gros calibre ont, lors de l'audition par la chambre d'accusation, apporté des éclaircissements à plusieurs griefs, dont détournement de fonds, bradage de deniers publics, mauvaise gestion... L'affaire du scandale du bradage de Pherphos a été transférée par le juge d'instruction près le tribunal de Annaba, à la chambre d'accusation près la cour de la même wilaya, actuellement en charge du dossier, impliquant 29 concernés, qui vient de terminer l'audition de 19 personnes, entre cadres locaux et centraux, apprend-on de source juridique. Les mis en cause dans cette affaire de gros calibre ont, lors de l'audition par la chambre d'accusation, apporté des éclaircissements à plusieurs griefs, dont détournement de fonds, bradage de deniers publics, mauvaise gestion, attribution d'avantages non justifiés au profit de sociétés étrangères ainsi qu'aux personnels chargés de l'équipement des cargos et des transactions de marchés dont les prix réels du minier sont non conformes à celui de la bourse internationale, entre autres griefs, retenus par les enquêteurs et les experts de la Gendarmerie nationale de Annaba, en charge du dossier. Selon notre source, l'audition a mis à nu d'autres agissements entravant les lois du droit maritime. Avec autorisation des services des Douanes, deux cargos avaient quitté le port de Annaba, après que l'entreprise hollandaise ait changé le nom de l'entreprise Termophos internationale en Deco-Est, une entreprise suisse, loin de tous soupçons, a révélé notre source. Le gérant de la société hollandaise, avait, le jour même du chargement des deux cargos, envoyé à 5h du matin, une lettre électronique, portant le nouveau nom de la société exportatrice du phosphate de l'Algérie vers la Hollande, une pratique illégale, considérant le code des Douanes algériennes, a expliqué la même source. Un tel agissement est passible de poursuites judiciaires à l'encontre du signataire des documents respectifs pour l'acceptation du changement du nom de l'entreprise et de l'autorisation de quitter facilement le territoire national, devait ajouter la même source. Notons qu'une délégation du groupe Pherphos, présidée par le président-directeur général de la société «Somiphos», se trouve au moment où nous mettons sous presse en Hollande où plusieurs réunions on été tenues avec le liquidateur de la société hollandaise et le gérant de la société suisse qui a pris en charge la cargaison, Deco-Est en l'occurrence, après que Termophos International s'en est désiste. Le groupe algérien tente de récupérer 1,2 million de dollars, montant du chargement du cargo Sar Barth. Une opération qui s'annonce de plus en plus difficile, si l'on considère le refus de Cagex, société d'assurances algérienne d'octroyer au groupe Pherphos les fonds nécessaires, garantissant l'importation de la cargaison. Un refus motivé, d'une part, par l'entrave des gestionnaires de cette entité de la législation, et pour ne pas avoir renouvelé son contrat d'assurances dans les délais, d'autre part. Une situation qui a fait perdre au géant du phosphate, ses droits d'assurances chez le client hollandais. Une complexité renforcée par le non versement du montant du marché au niveau de l'institution financière BNA, dont les responsables auraient commis un grave dépassement pouvant les placer dans une mauvaise posture. D'autres révélations et dessous de ce sandale qui n'est autre que le prolongement de Pherphos 1. Ce dernier, rappelons-le, avait trait à la mauvaise gestion, dépassement, dilapidation de deniers publics et autres griefs, ayant coûté à trois cadres dont le P-DG du groupe Pherphos de Annaba, trois ans de prison ferme. Aujourd'hui, c'est phrphos2, cette gangrène, qu'est la corruption, touche vraisemblablement à toutes les entités de l'Etat, dont le groupe Pherphos, avec ces deux filiales à savoir Somiphos et Sotramine Ainsi, ont été auditionnés par la chambre d'accusation, 19 cadres occupant d'importants postes au sein du groupe Pherphos, le géant de la production du phosphate en Algérie. Rappelons que ce scandale a été mis à nu le 7 février 2013, sur la base d'une enquête engagée par les éléments de la Gendarmerie nationale relative à la contrebande de quelque 33 tonnes de phosphate algérien au montant de 4 millions de dollars exporté vers la Hollande. Les acteurs de ce scandale sont accusés de dilapidation de deniers publics, mauvais usage des fonds de la société, passation de marchés douteux, contradiction du Code de change etc. Affairer à suivre.