Les ficelles de ce scandale sont alimentées par un éventail de charges Ils sont 29 entre accusés et témoins à avoir été auditionnés ces derniers jours par le doyen des instructeurs du tribunal de Annaba, avons-nous appris de source juridique. Une audition engagée suite à l'enquête du scandale ayant entaché le géant du phosphate à Annaba. Les ficelles de ce scandale sont alimentées par un éventail de charges, à savoir mauvaise gestion, attribution d'avantages non justifiés au profit de sociétés étrangères ainsi qu'aux personnels chargés de l'équipement des cargos, entre autres agissements ayant occasionné, une saignée au Trésor public dépassant des dizaines de milliards. Ce scandale de gros calibre, après celui de Sonatrach, devait être pris en charge par le pôle judiciaire de Constantine, or ce dernier a jugé préférable de confier l'enquête aux instances de la circonscription compétente, à savoir le tribunal de Annaba, a confié notre source. Ainsi, ont comparu, mercredi dernier, huit hauts cadres, qui occupaient d'importants postes dans le groupe Pherphos, versé dans la production du phosphate et le directeur de l'agence bancaire BNA de la wilaya de Tébessa. Selon notre source, les auditions dans cette affaire ont été entamées avec, le passage devant le magistrat instructeur de l'ex-président directeur général du groupe pherphos et le président du conseil d'administration des sociétés respectives Somophos et Sotramine, ainsi que de deux directeurs généraux et des responsables des affaires commerciales, la comptabilité et les finances. Tous accusés de dilapidation de deniers publics, mauvais usage des fonds de la société, passation de marchés douteux, contradiction du code de change, entre autres griefs retenus à l'encontre des présumés accusés, devait ajouter la même source. Notons que la brigade économique, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba, en charge du dossier, avait sur dérogation de justice, émanant de l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, ordonnant un rapport détaillé, voire une enquête approfondie, sur l'ensemble du programme d'exportation ainsi que les plannings de chargement du phosphate sur les cargos étrangers. C'est à l'issue de l'audition des cadres impliqués que les services de sécurité avaient découvert des dépassements flagrants dans la gestion, a expliqué notre source. Rappelons que cette affaire scabreuse a été mise à nu suite à une enquête engagée par les éléments de la Gendarmerie nationale sur la contrebande de quelque 33 tonnes de phosphate algérien, d'un montant de 4 millions de dollars vers la Hollande. Une affaire, impliquant dans un premier temps, la direction de Somiphos. Au moment où nous mettons sous presse, les séances d'audition se poursuivent dans ce scandale de gros calibre qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Affaire à suivre.