Ils étaient hier plus d'un millier d'enseignants et d'enseignantes mobilisés par le Sete-Ugta. Les enseignants du primaire et du moyen de la wilaya de Tizi Ouzou sont sortis, hier, dans la rue pour crier leur désarroi provoqué en partie par les salaires impayés des mois de décembre et janvier. En effet, ils étaient hier plus d'un millier d'enseignants et d'enseignantes mobilisés par le Sete-Ugta à se rassembler tôt dans la matinée devant le siège de la wilaya pour dénoncer les pratiques bureaucratiques de la Direction de l'éducation (DE) et du contrôleur financier de la Fonction publique. «Où est ma dignité?», pouvait-on lire sur une large banderole déployée par les protestataires. La fin de non-recevoir opposée par le wali à une délégation de syndicalistes a failli dégénérer en une situation assez tendue. «C'est du sabotage», martelaient les enseignants exaspérés par «le mépris affiché à leur égard, par le premier responsable de la wilaya». A ce titre, le mot d'ordre de grève qui paralyse les écoles et les collèges de la wilaya de Tizi Ouzou depuis le 12 janvier avait été reconduit pour la circonstance en dépit du versement de la prime de rendement mercredi dernier. Sachant vaine l'attente d'un signe du wali, les enseignants ont alors improvisé une marche vers le siège de l'académie. Progressant dans le calme, la procession silencieuse a sillonné les artères principales de la ville des Genêts. Arrivés à l'académie, les enseignants ont buté sur un impressionnant dispositif de sécurité qui, après bien des palabres, a autorisé les protestataires à se rassembler dans l'enceinte de cette institution avant de se disperser dans le calme. Galvanisé par cette démonstration de force, le Sete-Ugta a tenu à dénoncer l'«indifférence, voire la défaillance» de la tutelle «qui, non satisfaite des problèmes engendrés par les situations administratives et autres, continue à nourrir le pourrissement dans notre wilaya». En même temps, le Sete-Ugta observe avec grand étonnement «le retour d'un pseudo-responsable qui a été à l'origine du marasme que vivent les travailleurs du secteur et qui a été rejeté des deux wilayas limitrophes». Dans ce sens, les travailleurs de l'éducation sont déterminés «à faire barrage à sa détermination».