Une réunion internationale sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne entre représentants des pays voisins du Mali en guerre, de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) et de l'ONU, se tient dimanche à Nouakchott, a-t-on constaté. Dans un premier temps, cette réunion ministérielle, pilotée par le Conseil paix et sécurité de l'UA, s'est ouverte au niveau des experts dimanche matin. Ses objectifs sont « de faciliter l'accomplissement de son mandat par la Misma », la force armée africaine présente au Mali, de « renforcer l'efficacité de la lutte contre le terrorisme à travers des mesures appropriées de surveillance des frontières et l'échange de renseignements », et « d'unifier une réflexion sur des arrangements opérationnels de sécurité ». Cette réunion se tient avant un début de retrait des troupes française du Mali, annoncé en avril, et du remplacement de la Misma par une force de stabilisation de l'ONU dans les mois à venir. La Misma déploie actuellement au Mali environ 6.300 soldats d'Afrique de l'Ouest et du Tchad, auxquels s'ajoutent quelque 4.000 soldats français qui ont commencé à intervenir le 11 janvier pour mettre hors d'état de nuire les islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient le nord du Mali depuis des mois et menaçaient d'avancer vers le Sud. La force de stabilisation de l'ONU pourrait mobiliser au total jusqu'à 10.000 hommes. Aux forces africaines présentes actuellement dans la Misma, qui inclut depuis peu le contingent de 2.000 Tchadiens, pourraient s'ajouter d'autres unités, notamment burundaises et mauritaniennes. Un soldat français est mort au combat dans le nord du Mali, a annoncé dimanche le président François Hollande dans un communiqué, ce qui porte à cinq le nombre de soldats français tués depuis le début de l'opération française Serval le 11 janvier.