Abderahim R. est un jeune qui est poursuivi pour le vol d'une moto. A Blida, il est jugé en appel. Un SOS!!! Maître Houaria Henni, l'avocate de Blida, a réussi, de par sa correction à taper dans le mille nommé Malika Djabali, la présidente de la section correctionnelle de Blida qui a été sensible au désarroi de l'avocate blonde, laquelle avait été déçue que son client, condamné par le tribunal de Blida, le nommé Abderahim, à une lourde peine de deux ans fermes pour vol d'une moto, ait quitté la salle d'audience où il y était depuis neuf heures tapantes. Après avoir lancé un oeil interrogateur en direction de Ayach, le procureur général qui semblait être ennuyé, lui, le juge du siège, muté sur le siège du ministère public et en direction de ses deux «soutiens» Amal Benrekiya et Djamila Moumen, Djabali dit à haute voix en direction de Maître Henni: «Qu'y-a-t-il Maître? Vous semblez être contrariée! Il y a un problème?» L'avocate articule: -«Oui, oui, Mme la présidente et comment ne le serais-je pas? Il y a moins d'un quart d'heure, il était là. Je ne comprends pas... -Peut-être qu'il est sorti se dégourdir les jambes. Maître, je vous donne l'occasion de vous enquérir de son état. La chambre laisse de côté le dossier, le temps que votre client se manifeste. Il n'a pas interjeté appel pour déguerpir! -C'est que Mme la présidente, il risque deux ans fermes. A tout de suite, m'dame» dit, alarmée le conseil qui fila droit vers la salle des «pas perdus» d'où elle appela la famille qui la rassura sur un ton conciliant. Dix minutes après, l'avocate revint dans la salle, l'oeil brillant de satisfaction et de plaisir: -«Il arrive Mme la présidente!», siffle le défenseur qui ira s'asseoir pour une bonne vingtaine de minutes, le temps que Abderahim arrive le sourire en coin, attendant son tour pour être rejugé. Il est fin prêt à rendre des comptes et évidemment, à rendre réponse à toute question lancée par une Djabali en superforme car pour une fois, le rôle est franchement «amical» car les gros dits dossiers faisant défaut. D'ailleurs les débats se dérouleront à cent à l'heure. Maître Henni suit avec beaucoup d'attention. Elle est même heureuse que le justiciable réponde juste ce qu'il faut, sachant que les juges du siège n'aiment pas les bavards, ceux qui évitent de répondre à l'essentiel, de quoi éclairer la justice incarnée ce lundi de mars 2013 par un trio de rêve. Songeur et presque indifférent, Ayach, le procureur général ne posera aucune question autour du délit de vol de la moto. Il se contentera de demander l'aggravation de la peine. Ce dont profitera Maître Houaria Henni, la charmante avocate de Blida pour plaider les larges circonstances atténuantes estimant que «le geste d'avoir restitué le «deux-roues» à ses propriétaire, vaut, à lui seul, le pardon, l'indulgence de la cour». L'avocate blonde ne s'étalera pas plus, préférant ne pas trop agacer les magistrates qui ont déjà beaucoup à faire avec la vingtaine de détenus. Des détenus qui attendent leur tour pour être fixés sur le verdict définitif dans la mesure du possible, léger. Entre-temps, Djabali qui avait très bien apprécié la légère et percutante plaidoirie de Maître Henni, avait bien fixé le prévenu du regard: «Vous savez ce que vous avez fait. La victime n'aime visiblement pas votre «jeu» ou votre manière de faire de l'humour. La loi est claire. C'est un vol qui a eu lieu. Qu'avez-vous à dire pour le dernier mot, prévenu?» dit-elle les yeux ronds et la chevelure en bataille. Abderahim, lui, ne veut pas commenter le mini-monologue de la présidente qui comprendra le silence du détenu. Elle annonce la mise en examen du dossier sous huitaine, c'est-à-dire que le pauvre gus devra attendre au moins encore huit jours pour être fixé sur son sort. La leçon est que quelqu'un qui prend sans autorisation du propriétaire un vélo, une moto ou une voiture ne peut être poursuivi que par l'article 350 i-e le vol! A bon entendeur, salut dirigé vers tous les amateurs «d'emprunts» ou encore pour les hommes chargés de couvrir et «couver» la loi de...vols!.