Même les filles parlent du mal de vivre à Ouargla Les hommes déjà ne trouvent rien à faire à Ouargla, alors vous imaginez ce que cela doit être pour une femme! Entre les contraintes sociales, le manque de loisirs, le chômage et la chaleur suffocante, ce n'est pas évident d'être femme à Ouargla. Ce que nous confirme Khadidja, 27 ans, qui souffre en silence. «Le seul loisir qu'on a, c'est de faire des études. Mais après on se retrouve à la maison entre quatre murs en voyant que toutes les études qu'on a faites ne serviront à rien», témoigne-t-elle. «Tout cela et on n'a pas le droit de réclamer nos droits parce qu'on est femme», ajoute-t-elle. Alors, le seul espoir pour Khadidja et ses semblables c'est de fonder une famille. «On espère se marier, fonder un foyer et s'occuper de nos enfants, au moins on aura une raison de vivre», fait-elle savoir. Ironie du sort, même les hommes sont au chômage. «Ils ne peuvent donc pas se marier. Ils ne peuvent pas subvenir aux besoins d'une famille», se désole-t-elle. «Alors on attend, on attend qu'un prince charmant trouve un travail pour pouvoir demander notre main», assure-t-elle. C'est l'espoir qui nous fait vivre, sinon ça ferait longtemps que je me serais pendue», conclut-elle tout en exprimant son désespoir qui, dit-elle, est celui de toutes les filles de la ville...!