Deux morts ont été enregistrés dans la commune de Djerma (Batna) et trois autres, d'une même famille, ont péri à Hassi Labiod, commune de Sebgueg (Laghouat). Les accidents domestiques se multiplient dramatiquement ces dernières années au point de susciter des interrogations. Un moment d'inattention, d'inadvertance, une négligence ou encore faute de moyens, une vie est basculée. Le drame se produit. Le monoxyde de carbone, à lui seul, fait des ravages. Deux personnes sont mortes mercredi dernier dans une ferme, située dans la commune de Djerma (Batna). Elles ont été asphyxiées par des émanations de monoxyde de carbone provenant d'un réchaud à gaz défectueux, a indiqué, jeudi, la Protection civile. Les deux victimes, deux travailleurs âgés de 17 et 50 ans, ont été retrouvées inanimées dans une pièce dépourvue d'aération, selon la même source. Trois personnes d'une même famille sont mortes asphyxiées au monoxyde de carbone, mercredi soir, dans la localité de Hassi Labiod, commune de Sebgueg dans la wilaya de Laghouat, a-t-on appris, jeudi, de sources hospitalières à Aflou. Il s'agit du père, de la mère et de leur fillette, âgés entre 1 an et demi et 61 ans. Là encore, on retrouve à l'origine de ce drame une inhalation du monoxyde de carbone. Les victimes sont mortes durant leur sommeil. Le gaz mortel émanait d'un poêle, a-t-on précisé. C'est le deuxième drame au monoxyde de carbone, depuis le début de l'année dans la wilaya de Laghouat. Une personne avait péri dernièrement à la suite d'une asphyxie survenue dans sa salle de bains. Depuis le début de l'année, 31 personnes ont perdu la vie à cause du monoxyde de carbone et 200 autres ont été secourues, ont indiqué, au début du mois, les services de la Protection civile. Le bilan avancé par les services de la Protection civile laisse perplexe. Bien que les services de la Protection civile et ceux de Sonelgaz ne cessent de répéter les précautions nécessaires à prendre en pareilles circonstances, mais force est de constater que l'hécatombe continue. Au mauvais entretien des appareils de chauffage et de production d'eau chaude à combustion, s'ajoutent les conduits d'évacuation des fumées qui sont rarement ramonés. Les citoyens utilisent de façon prolongée un chauffage d'appoint à combustion et oublient souvent d'éteindre leurs appareils avant de dormir. Les accidents domestiques ne sont pas liés seulement au gaz, l'ingurgitation de détergents et de produits d'entretien, de brûlures, de chutes, sont d'autres fléaux qui touchent de plein fouet les foyers en Algérie. Près d'un million d'enfants sont victimes chaque année d'ingurgitation de détergents et de produits d'entretien, de brûlures, de chutes et autres accidents domestiques. Les accidents domestiques restent malheureusement l'une des causes de mortalité des enfants. L'inattention des adultes fait que le foyer n'est plus pour nos enfants ce lieu censé procurer la sécurité et la protection des dangers. Les accidents domestiques représentent, de nos jours, une menace réelle, pas seulement aux enfants, mais aussi aux adultes. N'a-t-on jamais entendu la disparition de toute une famille? En l'absence de statistiques exactes sur ce fléau, il reste que les données sont là pour marquer la gravité de la situation, d'où l'intérêt de redoubler d'efforts, notamment à travers les campagnes de sensibilisation pour faire face à ce fléau.