Le commandant des Forces américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham, a mis en garde mardi à Tunis contre la menace terroriste que constitue Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) pour les pays de l'Afrique du Nord au même titre que les autres organisations «extrémistes ». Les solutions «efficientes » face à cette menace terroriste passent par la bonne gouvernance, l'éducation et le développement socio-économique qui permettent de combattre les causes qui contribuent à l'émergence de telles organisations terroristes, a estimé le général Carter Ham dans une déclaration à la presse en marge de sa visite en Tunisie. Concernant la coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et la Tunisie, le commandant de l'Africom s'est dit «satisfait » de la démarche engagée par les deux pays face aux priorités sécuritaires. Le général Carter Ham a eu, au cours de sa visite, des entretiens avec le chef du gouvernement tunisien, Ali Larayedh, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, et le général des corps d'armée Rachid Amar, sur les défis sécuritaires auxquels la Tunisie est confrontée. Plusieurs régions de Tunisie connaissent de graves tensions avec le démantèlement de réseaux terroristes, l'arrestation de bandes armées et la découverte de stocks d'armes, alors que des unités de combat se sont positionnées autour des infrastructures pétrolières et gazières dans le sud du pays pour parer à toute attaque terroriste. Des membres de la société civile craignent de voir se développer des foyers terroristes en Tunisie suite à l'escalade des activités des groupes armés et des cellules terroristes après la «révolution des jasmins », exploitant les tensions que connaît le pays pour faire usage des armes stockées en Tunisie depuis le renversement du régime du colonel Gueddafi. Face à la crise qui sévit en Tunisie, le président tunisien Mohamed Moncef Marzouki, avait prolongé, au début du mois de mars, l'état d'urgence en vigueur en Tunisie jusqu'au 3 juin 2013.