Nasser Ouadah a fait état de son regret d'avoir quitté l'équipe nationale de football. L'information nous a été fournie, mardi après-midi, par M. Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne de football au stade de Monastir où il était venu assister à la rencontre Maroc-Nigeria. Le patron du football algérien nous a confirmé qu'il avait bien discuté avec Ouadah avant son départ de Tunisie pour la France. «Je n'ai pas du tout cherché à le dissuader. Je lui ai simplement rappelé que dans un groupe il est essentiel que la discipline soit de mise sans quoi il est voué à la dislocation». Et M.Raouraoua d'ajouter: «Si vous vous rappelez il y a six mois j'avais dit que ce qui fait la force d'un groupe c'est la solidarité qui doit exister entre ceux qui le forment. Avant de venir en Tunisie, j'avais rendu visite aux joueurs et à leur staff à l'hôtel Safir Mazafran de Zéralda où ils étaient en regroupement. Je les avais réunis pour leur dire que dans un groupe qui participe à une grande compétition sportive il y a 22 joueurs. Le jour du match il y en a, forcément, 11 qui ne jouent pas. Cela ne veut pas dire qu'ils sont écartés . Bien au contraire, il leur est demandé de participer au jeu pour encourager ceux qui sont sur le terrain. C'est comme cela que se conçoit la solidarité de groupe». Concernant Ouadah, M.Raouraoua nous a affirmé qu'il s'était exclu de lui-même de ce groupe. «Il n'a pas accepté le choix de l'entraîneur national. Il ne pouvait donc pas continuer. Ce choix-là je le respecte et je ne cherche même pas à le commenter parce qu'il relève d'un ordre technique et il y un staff qui connaît mieux que moi la question. C'est ce que j'ai dit au joueur au moment où il partait». Il semblerait que ces propos aient fait réfléchir Ouadah puisque sitôt arrivé à Marseille, il a appelé M.Raouraoua pour lui dire qu'il regrettait ce qu'il venait de faire et qu'il avait réagi sous le coup de la déception. «Je lui ai répondu que c'était trop tard. Il lui fallait faire preuve de pondération au moment voulu. Concernant cette CAN, cette page est tournée».