Le comédien Smaïn avec le réalisateur et le producteur du film Algérie pour toujours Honneur aux arts martiaux et aux cascades en tout genre pour ce film d'action qui se veut être à la hauteur des grosses productions américaines et réalisé par Jean-Marc Minéo... Hôtel Sheraton par un après-midi ensoleillé, nous allons à la rencontre d'une équipe de choc composée d'un réalisateur français, d'un producteur algérien et de l'humoristique Smaïn qui, après avoir endossé l'an dernier, haut la main à Alger, le rôle d'un auteur talentueux au Salon du livre, le revoilà de retour dans la peau du comédien. (interview ci-dessus). Après avoir participé au nouveau-né cinématographique de Mahmoud Zemmouri, le voilà qui compte récidiver dans une super production menée de main de maître par un jeune producteur algérien, comédien de son état (il est l'acteur principal dans Harraga blues de Moussa Haddad), aux multiples casquettes puisqu'en plus d'évoluer dans l'événementiel, il est champion du monde inscrit aussi dans le Guinness des records dans les arts martiaux, mais aussi expert en art! Tout un programme. Sa passion pour les arts martiaux date depuis quelques années si bien que sa rencontre avec le réalisateur et scénariste français Jean-marc Minéo n'est pas fortuite. Le réalisateur vient de cette école aussi, car il est champion du monde (deux fois) de kung fu. De leur passion des arts martiaux naîtra un projet de long métrage des plus ambitieux. Le titre du film: Algérie pour toujours. «On va parler des services de sécurité algériens. Pour résumer l'histoire, ce sont des malfrats qui veulent nuire à l'Algérie et les Algériens des services de sécurité vont tout faire pour démanteler ce genre de groupuscule. On aura notre héros algérien comme le James Bond américain. On est en train de chercher encore ce comédien qui campera ce rôle.. C'est un film pour le drapeau algérien qui démontrera le patriotisme algérien. Une manière de rendre hommage à nos services de sécurité tout comme les Américains qui glorifient toujours leurs GI's et désignent les Arabes comme les mauvais. Nous, on va changer la donne. Les Arabes seront les héros et les Occidentaux seront les méchants et on va les chasser à notre façon. Le film sera d'un grand niveau art martial et beaucoup d'action. Il y aura éventuellement 20 cascadeurs de la Thaïlande de renommée mondiale. Il vont former des gens ici. Cette équipe va soutenir l'équipe algérienne», nous révélera Zakaria Ramdane. Aussi, sans vouloir révéler le montant du budget, le producteur dit avoir suivi la procédure normale, autrement déposer un dossier au Fdatic, à l'Aarc et à la télé. «Et vu le dossier et l'ampleur des choses, cela ne peut être que positif. J'y crois beaucoup. On a des sponsors aussi qui sont intéressés. C'est un budget correct pour un film pareil. Niveau casting, un très grand comédien international viendra directement de Hollywood, c'est le copain du réalisateur. C'est un champion du monde des arts martiaux aussi. Il va nous honorer de sa présence...» Pour sa part, le réalisateur, bâti comme un camionneur, raconte que son «histoire se revendique du film d'action avec les mêmes exigences des films américains, mais en reprenant tous les pensums des films d'action, c'est-à-dire l'action, le combat, les arts martiaux, les enjeux humains, stratégiques». Et d'indiquer: «Ça raconte l'histoire d'un jeune Algérien, jeune agent secret qui au péril de sa vie va déjouer les complots de l'extérieur qui veulent déstabiliser le pays. C'est un peu le 007 algérien. Ce film, je le veux algérien pour les Algériens avec les Algériens, qui soit potentiellement d'un niveau à l'international, pour qu'on puisse le montrer avec beaucoup d'honneur dans le monde et j'ai envie de faire un film qui concurrence les films américains sur leur terrain.» Et de faire remarquer avec précision, le fond de son idée: «Je suis venu à Oran une première fois pour me familiariser avec la ville, le décor et les paysages et ça m'a ramené à l'écriture où j'ai pu préciser certains éléments de décor. Oran pour moi est une ville très particulière culturellement. Il y a une grande mixité, une grande tolérance et j'espère filmer Oran comme un personnage du film. On tournera en août dans une situation chaude, car c'est un film d'action et je veux faire un film un peu oppressant, que le spectateur halète avec le comédien. J'ai cette expérience pour avoir tourné à Bangkok en pleine saison chaude. C'est vrai que c'est très difficile pour l'équipe technique et les acteurs, mais il y a un rendu particulier car on sent qu'ils vont au bout d'eux-mêmes. On a cet aspect un peu brûlant, saturé dont j'ai envie de traduire par l'image.» Aussi, l'équipe viendra s'installer fin juillet, début août, avec deux mois afin de tout préparer en amont et veiller aux derniers réglages. «Venir m'installer à Oran pendant plusieurs semaines me permettra de travailler avec les Algériens, faire les derniers repérages et les découpages. Car un film d'action ne se fait pas dans l'improvisation. J'ai prévu notamment une scène finale extrêmement riche avec beaucoup d'intervenants et pour cette séquence qui va durer peut-être que trois minutes à l'écran, on va avoir peut- être une semaine de tournage», conclut le réalisateur avec enthousiasme. Bon vent alors à ce film!