Sous la présidence du mouhafedh de Tizi Ouzou, le FLN - aile Benflis - s'est réuni, hier à la mouhafadha. La rencontre a regroupé les élus du FLN, les comités de soutien à M. Benflis, quelques chefs de kasmas et des délégués des archs du quartier Cnep à Tizi Ouzou, s'inscrivant dans la démarche antidialoguiste. Au menu des travaux, l'examen des préparatifs portant sur une initiative des délégués antidialoguistes et ayant trait à l'organisation pour aujourd'hui, d'un rassemblement devant le siège de l'ancienne mairie, au centre-ville. Le FLN se dit partie prenante de cette action. Et d'expliquer que pour le FLN, le but est de protester contre l'acceptation par le chef du gouvernement du 6e point relatif à la révocation des élus. Les antidialoguistes ont, quant à eux, pour but de descendre en flammes les délégués dialoguistes. Selon le mouhafedh, M.Arbouche Akli, juriste: «La révocation des élus est anticonstitutionnelle. L'Exécutif n'est pas en mesure de dissoudre les assemblées, cela est bien précisé et par les codes des assemblées en question et par la constitution. Comme, il dénie au Chef du gouvernement d'user du terme «d'indus élus». L'élection est validée par le Conseil constitutionnel.»Puis le mouhafedh d'ajouter «Nos élus ont bravé, à l'époque le diktat des archs pour assurer la pérennité des institutions en Kabylie...» Comme le mouhafedh n'a pas manqué de tirer des volées de bois vert dans le camp des dialoguistes. Pour le mouhafedh: «Le protocole d'accord signé entre les archs et le gouvernement est un moyen de livrer la Kabylie à la vendetta entre les élus et les archs, un conflit qui, si on n'y prenait garde, pourrait faire déjà des victimes...». Enfin, le mouhafedh d'affirmer que les signatures des citoyens pour M. Benflis bat son plein dans la wilaya. Il précise que jusqu'à hier, le FLN a récolté, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou 2 565 signatures de citoyens et celles de 30 élus. Le mouhafedh s'est montré très confiant, pour lui : «M.Benflis est très apprécié des citoyens, pour sa rectitude morale et son engagement politique! Le FLN ne peut que vaincre et nous nous emploierons à cela!» En attendant, l'administration n'a pas, selon des sources, délivré d'autorisation pour cette action. Rappelons que le 8 janvier, le FLN avait initié un rassemblement de ses militants, non autorisé, l'action s'était alors cantonnée dans la cour de la mouhafadha.