A l'âge de 82 ans, c'est un artiste qui a pu et su traverser les décennies sans perdre de sa verve. Six mille émissions radiophoniques enregistrées en 30 années de carrière à la Radio nationale. L'auteur de ce gigantesque travail est Kaci Tizi Ouzou qui a été à l'honneur ce samedi après-midi, au Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Un vibrant hommage a été rendu à ce grand homme qui, par amour pour sa région, a pris le nom de Tizi Ouzou. De son vrai nom, Lourari Hamid, est né à Béni Ourthilane à Sétif, en 1930. C'est à 14 ans qu'il débute sa carrière d'artiste dans une troupe théâtrale. Au milieu des années 50, soit en 1956, Kaci Tizi Ouzou s'installe en France. En 1962, il rentre au pays et débutera sa carrière dans la Radio nationale, Chaîne II et Chaîne I, où il animera des émissions. Seul bémol signalé par l'artiste, ce patrimoine gigantesque en qualité et quantité n'a pas été archivé. Samedi, ses amis étaient tous là, très heureux de partager ce moment. Farida Saboundji, Abdelmadjid Meskoud, mais aussi Taleb Rabah étaient venus témoigner de l'oeuvre monumentale de ce grand comédien qui continue de donner à la culture algérienne et d'égayer le public de son humour en ces années de difficultés. L'hommage rendu à cet homme a également été agrémenté par un burnous offert en guise de cadeau pour son attachement viscéral à sa région, la Kabylie. En fait, Kaci Tizi Ouzou est connu de toutes les générations. C'est un artiste qui a pu et su traverser les décennies sans perdre de sa verve. A l'âge de 82 ans, il continue encore à produire et animer des émissions radiophoniques et télévisuelles. Sa vie durant a été marquée par des événements liés essentiellement à la scène artistique. D'ailleurs, en France, il a été engagé dans une maison d'arrêt comme directeur artistique et responsable du programme d'animation. Sa carrière sera également marquée par sa rencontre avec le non moins talentueux humoriste Krikèche, de son vrai nom Ahmed Kadri. Ensemble, ils formeront un duo de choc qui va marquer de son empreinte le paysage artistique national pour l'éternité. Il est à noter que l'après-midi de samedi s'est déroulée dans une ambiance festive digne des grands moments qu'il a lui-même prodigués au public algérien. Et, c'est la moindre des reconnaissances que l'on puisse rendre à Kaci Tizi Ouzou. Le public de Tizi Ouzou, très nombreux à venir découvrir cet homme, a été gâté par des expositions d'articles dans les halls du théâtre. Par ailleurs, le Théâtre régional Kateb-Yacine qui a repris sa grande activité ces derniers mois, ne compte pas s'arrêter là. Les responsables de cette auguste institution culturelle prévoient de rendre, cette semaine, un autre hommage à un autre monument de la chanson algérienne. En effet, Dahmane El Harrachi, figure très emblématique de la chanson chaâbie, sera à l'honneur cette semaine. Un hommage auquel prendront part plusieurs artistes kabyles qui ont eu à le connaître en France et en Algérie.
