Plus de 157 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant l'année 2012 par les services de sécurité. Plus de 18.000 personnes ont été jugées en 2012 pour des affaires liées à la drogue, a-t-on appris hier, auprès de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). «Au total 18.515 personnes ont été jugées par la justice en 2012 pour des affaires liées à la consommation et à la commercialisation de la drogue, dont 142 femmes», a indiqué le directeur général de l'office, Mohamed Zougar. Il a précisé que 14.234 personnes ont été jugées pour des affaires de détention et de consommation de drogue et 4281 autres pour des affaires de trafic et de commercialisation de la drogue. Zougar a relevé, en outre, que 16.018 affaires liées à la drogue ont été traitées par la justice durant la même période (2012), dont 12 930 liées à la détention et la consommation de la drogue et 3088 autres liées au trafic et à la commercialisation de la drogue. Rappelons que plus de 157 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant l'année 2012 par les services de sécurité, une dangereuse hausse par rapport à l'année 2011, selon l'Onldt. L'Algérie est devenue un grand pays consommateur de drogues. Les tonnes saisies par les services de sécurité ces dernières le prouvent très bien. Une quantité de 56 tonnes de cannabis et 267.234 comprimés psychotropes a été saisie en 2012, selon les services de communication de la Dgsn. Ce poison mortel et ces poudres blanches débarquent désormais en Algérie par les frontières Ouest et Sud-Ouest. De leur côté, les services de la Gendarmerie Nationale ont enregistré 874 affaires liées à la drogue durant l'année 2012. L'analyse de ces données met en évidence que les saisies opérées semblent comparativement faibles avec les quantités introduites en territoire national, et ne reflètent probablement pas l'ampleur du trafic, sachant la disponibilité de ces produits et l'abus qui en découle. L'absence de contrôle approprié, périodique et soutenu, sur les produits pharmaceutiques, les stupéfiants et les psychotropes que les consommateurs arrivent à se procurer sans peine, constituent un autre problème d'égale importance qu'il convient de juguler au plus vite dans un souci de santé publique.