Une bonne nouvelle pour les hypertendus L'usine permettra d'économiser 10 millions d'euros/an d'importations. Une unité de production de thérapeutiques en Algérie sera bientôt opérationnelle pour fabriquer des médicaments destinés au traitement du diabète et de l'hypertension artérielle. Une déclaration commune vient d'être signée à cet effet à Alger entre le laboratoire national Novapharm et le groupe pharmaceutique allemand Merck. Cette signature permettra la concrétisation du projet d'un joint-venture qui répond aux orientations du gouvernement visant à accroître de 70% de la production locale dans le secteur pharmaceutique à l'échéance 2016. Ce partenariat devrait permettre d'économiser 10 millions d'euros d'importation de médicaments en réduisant ainsi les dépenses en devises fortes de 12,5 à 2,5 millions d'euros. Cet investissement permettra la production de 300 millions de comprimés/an par l'usine de Novapharm situés à Bou Ismail dans la wilaya de Tipasa. La production sera lancée au cours du 4ème trimestre 2013. Ce projet permettra également un transfert de technologie et de savoir-faire en générant plus de 150 emplois qualifiés dans le domaine a indiqué le Dr Krim Bendahou, président de Merck NW Africa à l'issue de la signature de l'accord. A une question de L'Expression, le vice-président du Conseil de la E.Merck KG», a précisé qu'il s'agit de l'installation d'une unité de «fabrication des comprimés et non de conditionnement». Mais au-delà de cet accord, on ne peut plus louable, l'on ne peut que s'interroger sur l'industrie pharmaceutique en Algérie assurée par à peine 62 unités de fabrication qui n'arrivent pas à répondre aux besoins croissants du marché pharmaceutique algérien, toutes thérapeutiques confondues. Les capacités actuelles de fabrication sont estimées à 3,3 milliards de dollars environ. Elles ont grimpé au dessus des 2 milliards de dollars évalués en 2009 pour atteindre allègrement 2,23 mds de dollars en 2012, soit plus de 13% en plus. «Les dysfonctionnements dans le circuit production, distribution, importation ont fortement impliqué le manque de médicaments» avait déclaré à la radio nationale, Farid Belhamdine, président de la Société algérienne du médicament qui est un dispositif de régulation du marché. Il avait même estimé que l'Algérie pouvait passer du seuil de production de 30% des besoins à 70% en 2014 comme d'ailleurs annoncé par le ministre du secteur, en 2010. L'Union nationale des officines publiques (Unop) s'était même engagée à produire «le double des 3,3 mds de dollars de médicaments produits», avait encore informé Belhamdine en signalant, à cette occasion que le «coût du médicament importé ne répond pas exactement aux besoins de la couverture sanitaire du pays, lesquels besoins sont estimés à 1,8 milliard de dollars». Le laboratoire américain Merck & Co., filiale totalement autonome par rapport au groupe Merck depuis 1917, avait, pour sa part, annoncé en octobre 2010 déjà, sa disposition de respecter la clause des 51/49% régie par le marché algérien des investissements.