Miguel Gomez avec sa formation L'incontournable Festival culturel international de jazz de Constantine aura lieu du 25 avril au 3 mai au Théâtre de la ville. Le Dimajazz revient à sa onzième année pour accompagner le printemps. Pour inaugurer sa deuxième décade, le festival qui, habituellement prévu en juin pour célébrer la Fête de la musique, a été avancé au mois d'avril afin de la faire coïncider avec la Journée internationale du jazz (30 avril). Le festival, nous indique son site Web, a choisi d'élire domicile (temporel) autour de la Journée internationale de jazz, décrétée en 2012 par l'Unesco. En effet, l'Organisa-tion des Nations unies pour l'éducation et la science a officiellement adopté le Dimajazz parmi les événements de son programme et classé Constantine parmi les villes du jazz. «Le 30 avril sera donc un nouveau repère; une date qui prolonge notre événement dans sa dimension internationale et l'aligne sur les objectifs universels assignés à cette musique, reconnue désormais comme symbole de paix et de liberté», expliquent les organisateurs. Et de poursuivre: «Nous avons au départ eu la conviction que le jazz est investi d'une noble mission en tant que moyen de communication qui transcende les différences; un langage universel de liberté et de créativité, d'unité et de paix. Le jazz est pour nous une source d'espoir et de force, comme l'a si bien affirmé l'ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco, Herbie Hancock. Notre manifestation, unique dans la région, a forcé le respect parmi les artistes et les professionnels du jazz partout dans le monde et ça ne peut que nous encourager à doubler les efforts afin d'atteindre nos objectifs: faire vivre le jazz comme élément essentiel du patrimoine culturel de l'humanité auquel nous appartenons, et ouvrir au potentiel local une fenêtre sur l'universel. Pour toutes ces raisons, le Dimajazz 2013, nous l'avons imaginé perlé de gloires du jazz actuel. Une constellation de noms célèbres pour faire briller davantage notre ville et notre pays, qui fête ses 50 ans d'indépendance. C'est le chemin inévitable pour affirmer sa maturité, sa qualité.» Ainsi, le Dimajazz, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie oblige, draine cette année une programmation encore plus riche et diversifiée pour répondre à l'attente et aux goûts de tous les férus des notes de bleues. Le festival s'ouvrira avec un concert de la formation européenne «Soul Family», sous la direction de Bernie Hopman qui reprendra dans son spectacle Tribute to Ray Charles les plus grand succès du Genius. La coopération musicale entre les musiciens algériens et étrangers s'accomplira sur scène à travers le concert de Hadjer Haroun, une jeune chanteuse pop originaire Constantine, découverte lors du festival «off» du Dimajazz et qui se produira avec le Quartet français les RailRoad's. Le violoniste algérien de jazz, Kheireddine M'kachich, grand habitué de la fusion musicale et du festival, présentera son projet avec le maître iranien du Zarb (tambour traditionnel en bois), Djamchid Chemirani. Venant d'horizons plus lointains, l'éthno-jazz sera représenté par des formations de Côte d'Ivoire, d'Inde ou d'Europe de l'Est comme Manou Gallo & Women Band, Rabih Abou Khalil Quintet ou le collectif Lobi. Rendez-vous incontournable du jazz, depuis 2003, le Dimajazz, qui a connu ces années une ascension fulgurante, n'aura pas cette année son festival «Off». Néanmoins, sa scène musicale sera cette année des plus délicieuses, enrichie de mille sonorités puisque brassant tous les genres de jazz fusion avec l'Orient jusqu'à la musique latino ou afro-cubains nimbée de volutes jazzy qui vous fera chalouper à coup sûr. Parmi les autres formations très attendues, on citera, en effet, Al Di Meola World Sinfonia Quartet, Chucho Valdes Feat Reinaldo Melian & Mayra Caridad Valdes, Miguel Gomez «Salsa Dura» et enfin Lucky Peterson & Tamara peterson in «You Can Always Turn Around». Pour rappel, organisé par l'association Limma, le Dimajazz a su rassembler les plus grands noms du jazz mondial à l'instar de l'Américain Boney Fields, du pianiste malien Cheick Tidiane Seck et du Nigérian Keziah Jones, tout en restant un tremplin pour les formations algériennes comme Sinoudj, Madar et Aminoss. Bref, ça va swinguer assurément à Constantine! Encore et encore...