L'administration locale du secteur de la formation continue de résister contre l'ouverture syndicale. L'Union nationale des fonctionnaires de la formation et de l'enseignement professionnel (Unffep), affiliée au syndicat autonome, Snapap, dénonce les blocages et la résistance de l'administration. Cette dernière est accusée de ne pas accorder l'autorisation de l'installation des sections syndicales au niveau des établissements dans la majorité des wilayas. «Malgré la Constitution qui garantit la liberté syndicale et malgré les instructions du ministre de la Formation professionnelle qui reconnaît publiquement les activités des deux Syndicats, à savoir l'Ugta et le Snapap, l'administration locale tourne le dos aux instructions du ministre» a révélé, hier, Messaoud Bouraghba Omar, président de l'Unffep, dans une conférence de presse au siège du Snapap à Alger. Tout en souhaitant trouver une solution dans les meilleurs délais, le conférencier a avancé l'organisation d'un mouvement de protestation, le 6 mai prochain, devant le siège du ministère de la Formation professionnelle à Alger. «L'administration locale du secteur de la formation continue de faire dans la résistance contre l'ouverture syndicale», a-t-on déploré, au point de refuser la délivrance des accusés de réception, lors des demandes d'autorisation pour la tenue des assemblées générales et de dépôt des dossiers pour l'installation des sections syndicales du Snapap à travers le pays. Le conférencier s'est posé la question à maintes reprises sur les raisons qui poussent l'administration des établissements de formation professionnelle à refuser l'installation des sections syndicales affiliées au Snapap. Le déséquilibre du régime indemnitaire entre les secteurs constitue le point focal des revendications du syndicat Unffep qui regrette le deux poids, deux mesures qui régit la grille des salaires de la fonction publique qui continue d'assurer les salaires de 9000 et 14.000 DA/mois après 20 ans de services et sans aucune promotion. Donnant exemple à l'appui, les travailleurs du secteur de l'éducation ont bénéficié d'un rappel du régime indemnitaire à partir de 2008, mais le secteur de la formation n'a enregistré qu'une augmentation de 15%. Elle est liée au soutien pédagogique à partir de janvier 2012, regrette-t-on. Le bras de fer qui oppose les représentants du Snapap et l'administration locale des établissements de la formation professionnelle, bloque l'évolution des relations socioprofessionnelles. Ce blocage se répercute négativement entre les partenaires sociaux qui sont tenus par l'obligation du dialogue durable qui va dans l'intérêt général et des institutions. Evoquant le conflit qui oppose les deux ailes du Snapap, M.Hamrani, secrétaire général de ce syndicat a tenu à clarifier la situation qui a prévalu depuis les deux tendances du Snapap, à savoir l'aile de Belgacem Felfoule et celle de Malaoui. «Le président du Bureau international du travail (BIT), a rencontré les deux protagonistes au sujet de cette affaire. Felfoule a argumenté sa position avec document à l'appui, en plus de la décision de la justice qui a tranché définitivement pour M.Felfoule», a affirmé M.Hamrani.