Le Cameroun n'a jamais réussi au Nigéria. Le choc des titans qui opposera les deux géants du football africain le Cameroun et le Nigeria, attirera certainement toutes les attentions. Pour tous les connaisseurs, c'est une finale avant l'heure. Les Lions indomptables du Cameroun s'apparentent à une chasse à l'aigle face aux «Super Eagles» du Nigeria. Face à un redoutable adversaire, candidats à la victoire finale, il s'agit surtout pour les Camerounais, finalistes en 2002 au Mali, de retrouver le mordant qui a fait défaut au 1er tour. Les Camerounais n'ont certes jamais été vraiment menacés, terminant en tête de leur poule devant l'Algérie et l'Egypte. Mais ils ont quand même été accrochés par ces deux équipes, ce qui ne leur était pas arrivé au Mali, où Song et ses partenaires avaient survolé leur groupe (3 victoires). Selon tous les joueurs du Cameroun, c'est aujourd'hui ou jamais de prouver qu'ils sont vraiment intraitables à l'échelle africaine et une victoire aux dépens du rival éternel, le Nigeria, serait la meilleure façon pour le confirmer. Mais cela ne veut en aucun cas dire, que la mission des Lions indomptables sera facile même s'ils partent un petit peu favori pour l'emporter. Par ailleurs, le Nigeria, après des débuts ratés contre le Maroc (0-1), s'est quant à lui bien repris en atomisant l'Afrique du Sud (4-0). «Nous allons encore progresser», promet le capitaine Augustin Okocha, qui peut compter sur la jeune garde (Utaka, Olofinjana, Odemwingie) pour retrouver le vrai visage des Super Eagles. Les Nigérians n'ont pas oublié la défaite lors de la finale 2000 face aux Camerounais. Il serait aussi une question de suprématie dans cette rencontre car, puisqu'il na faut pas oublier que les Nigérians ne veulent pas admettre que le Cameroun est incontestablement le maître de l'Afrique. Ce qui veut dire, que cette rencontre a un fort goût de revanche pour des Super Eagles qui veulent chasser le syndrome camerounais qui les «traumatise» depuis vingt ans. Le Nigeria a en effet perdu trois finales contre le Cameroun, en 1984 à Abidjan, en 1988 à Casablanca et enfin en 2000 sur ses terres à Lagos. Okocha et ses coéquipiers ne cachent pas leurs envies de révolte. Toutes ces données, nous laissent dire, qu'il y aura un très grand match en perspective. Il y aura aussi des duels vraiment intenses à suivre de près, avec un certain Song-MBoma en tête d'affiche. Donc, finis les calculs, finies les considérations, un seul billet qualificatif sera en jeu cet après-midi au stade de Monastir. Qui l'obtiendra, le quadruple champion d'Afrique avec son armada de superstars menés par un redoutable MBoma qui est d'ailleurs, le buteur de cette 24e édition, ou bien une équipe nigériane qui a un seul objectif, refaire surface en comptant sur l'expérience et surtout le génie de son capitaine Jey Jey Okocha? La réponse sera connue cet après-midi.