En six participations en Coupe du monde (1982, 1990, 1994, 1998, 2002, 2010) les Lions Indomptables comptent cinq éliminations au premier tour. Mais, c'est l'amère défaite face au Japon et au Danemark qui a fissuré sérieusement une légende et inquiété les fans camerounais, très déçus par la prestation des Lions lors de ce Mondial africain. Les journaux de ce pays évoquent la déception causée par la sortie précoce du Cameroun au Mondial. Le Cameroun n'a pas été capable de rattraper l'humiliation subie devant le Japon. En jouant avec le couteau sous la gorge, les Lions indomptables ont fini par flancher devant l'expérience et le réalisme danois. Triste fin donc pour Samuel Eto'o fils et ses coéquipiers. La presse camerounaise a beaucoup radoté sur la triste fin des Lions indomptables du Cameroun, battus déjà par le Japon (1-0) lors de leur entrée en lice dans cette compétition et souligne que ce second revers n'augure rien de bon pour les Lions qui retournent sans butin à leur tanière. Jusque-là, seul le Ghana a réussi, parmi les équipes africaines, un résultat positif lors de la seconde journée du Mondial 2010. Après le Nigeria qui s'est retiré sur la pointe des pieds, le Cameroun déçoit et lui emboîte le pas, mettant la pression sur la Côte d'Ivoire. Pour revenir au match, bien que les Lions Indomptables aient entamé le match par le bon bout, le but inscrit rapidement, le Cameroun n'a pu faire autrement que s'incliner contre une bonne équipe danoise, bien organisée dans tous ses compartiments. Le problème de la sélection camerounaise réside dans sa défense des Lions qui n'offre plus de garanties. Elle s'affole et vacille devant le moindre contre de l'adversaire. Le réalisme, la rigueur et la force collective : voilà ce qui sépare la formation danoise et camerounaise. Deux occasions auront suffi aux Danois pour prendre la mesure d'un Cameroun qui s'est pourtant créé une multitude d'occasions pour arracher les trois points. En somme, selon des sources proches de la sélection des Lions, les tensions et les divergences entre le staff et les joueurs, entre joueurs eux-mêmes, sont les principales causes de cette élimination prématurée. D'ailleurs Emana a reconnu lors d'une conférence de presse avant le match contre le Japon perdu (1-0), qu'«il y a juste des problèmes d'incompréhensions. Nous avons pris conscience de n'avoir pas donné le meilleur de nous-mêmes sur le terrain. C'est tout». Il a d'ailleurs poursuivi en soutenant n'avoir pas de problème avec Samuel Eto'o fils. Et que lui et ses coéquipiers devaient tout mettre de côté pour faire avancer la cause nationale. Ils avaient tous envie de gagner le match. C'était très important pour eux, pour leurs familles, pour le Cameroun. «Je suis aussi là. Il n'y a rien», a lancé le capitaine des Lions indomptables. La question qui s'imposait d'autant plus que, de source digne de foi, l'ambiance tellement viciée et les groupes constitués ont précipité la sortie des Camerounais. Des speechs et des discours ont donné des semblants d'assurance quant au calumet de la paix fumé par les Lions indomptables, et à la sérénité revenue dans la tanière suite aux multiples réunions de crise. Le milieu de terrain offensif Achille Emana Edzimbi est allé plus loin en précisant, après avoir reconnu qu'il y avait quelques problèmes au sein des membres de l'équipe, qu'il n'a aucun problème avec Samuel Eto'o fils. «Malgré ces assurances, la presse nationale et internationale est restée sur sa faim.» En effet, elle aurait souhaité, pour être sûre que le linge sale a bien été lavé en famille, avoir sur le panel quelques cadres de l'équipe impliqués dans les dissensions : Rigobert Song Bahanag, Jérémie Njitap Fotso, Idris Carlos Kameni et surtout Alexandre Song Billong dont la non-titularisation est un des déclencheurs de la crise. Y. B. Paul Le Guen, coach des Lions : «Je ne démissionnerai pas» «Je reconnais l'échec de la Coupe du monde, mais j'ai travaillé pour le bien de la sélection» Malgré l'élimination prématurée du Mondial sud-africain du Cameroun, samedi après une deuxième défaite en deux matchs, concédée face au Danemark (1-2), Paul Le Guen, le sélectionneur français des Lions Indomptables, a indiqué en conférence de presse qu'il ne démissionnerait pas. Paul Le Guen ne partira pas de lui-même. Alors que le Cameroun ne peut plus atteindre les huitièmes de finale de la Coupe du monde, le technicien breton a reconnu un «échec» lors de la conférence de presse organisée après la défaite des Lions indomptables face aux Danois mais a refusé d'évoquer sa démission : «Je ne démissionnerai pas. Je reconnais l'échec de la Coupe du monde mais j'ai travaillé pour le bien de la sélection. L'équipe avait une âme, de l'envie et a montré de belles choses. Cela ne suffit pas à me consoler mais c'est la vérité.» Pas sûr cependant que les dirigeants camerounais lui accordent de nouveau leur confiance pour les prochaines échéances.
Stéphane Mbia (Cameroun) : «Il faut essayer de gagner le prochain match» «Je ne comprends pas. On a bien entamé le match. Le but qu'on encaisse, c'est une erreur, on n'a pas bien géré notre avantage en première mi-temps. On a tout donné, mais on peut faire mieux. C'est difficile. En première mi-temps, on a eu plusieurs occasions et on n'a pas eu la chance de marquer, on l'a payé. Dans le football, c'est comme ça. Si on ne marque pas devant, on en prend derrière. Maintenant, pour garder une bonne image auprès de notre peuple, de notre pays, il faut essayer de gagner le prochain match [contre les Pays-Bas], tout simplement.»