L'état de santé du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, «évolue bien et n'a subi aucune lésion irréversible», a affirmé, aujourd'hui le Pr Rachid Bougherbal. Le président de la République «n'a pas subi de séquelles irréversibles», a-t-il précisé. Le professeur a expliqué qu'«aucune fonction motrice ou sensorielle n'a été altérée». L'accident ischémique transitoire (AIT) «n'a pas duré longtemps et l'affection est réversible et régresse sans laisser de lésions séquellaires», a-t-il assuré. Le chef de l'Etat doit «compléter son bilan et récupérer un peu de la fatigue occasionnée par cette affectio », précise-t-il. Le professeur a écarté la cause hémorragique derrière l'accident vasculaire du chef de l'Etat. L'accident est d'origine ischémique lié au manque de vascularisation d'une petite partie du cerveau due «probablement à la migration d'une plaque athéromateuse», souligne-t-il. Rappelons que le chef de l'Etat, a subi hier à 12h30 un accident ischémique transitoire sans séquelles. Le chef de l'Etat est arrivé à 19 heures à l'aéroport parisien du Bourget et il a été immédiatement conduit, sous escorte militaire, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, un établissement parisien qui accueille régulièrement des personnalités françaises et étrangères importantes. Bien que son état général soit stable et «ne suscite pas d'inquiétude particulière», ses médecins lui ont prescrit des examens complémentaires ainsi que quelques jours de repos. Il a été transféré en fin d'après-midi à Paris pour y effectuer des examens complémentaires, sur recommandations de ses médecins traitants. Auparavant, le professeur Bougherbal avait annoncé que «les premières investigations ont été déjà entamées et le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», tout en rassurant que son état de santé ne suscite «aucune inquiétude». Arrivé à la tête de l'Etat en 1999, réélu en avril 2004 puis en avril 2009, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans, a du être opéré fin 2005 à Paris «d'un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac», selon les autorités algériennes. Selon David Grabli, neurologue à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, «Ischémie, ça veut dire, pour n'importe quel organe, la privation d'apport sanguin et donc d'oxygène». «Le plus souvent c'est lié à un vaisseau sanguin qui se bouche», dit-il. Et d'expliquer : «Comme c'est transitoire, le caillot qui s'est formé va se dissoudre très rapidement.» Quand la durée de l'ischémie a été «brève, inférieure à quelques minutes, les symptômes récupèrent immédiatement», a-t-il indiqué. Le ministère français de la Défense s'est refusé à tout commentaire par respect du secret médical . «L'Etat français se tient informé, ce qui est normal pour le président d'un grand pays tel que l'Algérie», a-t-on ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, n'a pas voulu faire beaucoup plus de commentaires. Il s'est contenté de «souhaiter le rétablissement» à M.Bouteflika «qui, en tant que président de l'Algérie, est un ami de la France». Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rassuré avant-hier depuis Béjaïa que l' état de santé du Président «n'est pas du tout grave». «Il y a quelques heures, le Président a eu un petit malaise et a été hospitalisé mais sa situation n'est pas du tout grave», a déclaré M.Sellal en visite de travail dans la wilaya de Béjaïa.