Le Rassemblement national démocratique (RND) a réitéré dimanche à Alger son appel en faveur d'un système semi-présidentiel en prévision de la prochaine révision de la Constitution, motivant cette option par la nécessité d « 'épargner au pays un blocage institutionnel ». Le président du Groupe parlementaire de ce parti, M. Miloud Chorfi, a souligné au cours d'une conférence parlementaire ayant pour thème « l'architecture des lois sur fond de réformes politiques », que ce choix « est de nature à garantir la contribution de tous les courants politiques à la gestion des affaires du pays, contrairement aux régimes présidentiel et parlementaire qui conduisent vers le bipartisme ». Le RND propose également, a ajouté M. Chorfi, le renforcement des prérogatives du gouvernement qui sera responsable de son programme, lequel doit bénéficier de l'approbation de l'Assemblée populaire nationale (APN), et de limiter la législation par ordonnances aux cas d'extrême urgence. Pour M. Chorfi, les réformes initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre du développement de l'expérience multipartite lancée en 1989, « visent à réactualiser des lois considérées dans toute démocratie comme l'épine dorsale du système ». Il a estimé que « les lois amendées relatives aux partis, aux associations, à l'information, à la commune, à la wilaya ou à la promotion de la participation de la femme dans les assemblées élues, sont d'une extrême importance et constituent les piliers de la démocratie ». Il a rappelé le rôle « décisif » joué par le RND dans la concrétisation du processus de réformes dont il fut parmi les premiers défenseurs, contribuant à son enrichissement et oeuvrant à l'éloigner des surenchères politiques qui tentaient de porter atteinte à ces réformes et leurs objectifs », a-t-il conclu.