A la fin de ce troisième trimestre qui n'aura duré qu'à peine un mois, l'Association nationale des parents d'élèves fait une série de remarques qui sont, selon elle, légion à chaque fin d'année... Ce jeudi, les élèves de terminale vont rentrer chez eux. En effet, l'arrêt des cours pour ces élèves qui s'apprêtent à passer le Bac est prévu pour le 2 mai. Le troisième trimestre n'aura été donc que d'un mois à peine! Cela sans parler des grèves qui ont secoué le secteur depuis le début de ce dernier trimestre. Au final, cela aura été un micro-trimestre. Ce que dénonce le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Ahmed Khaled. «Un mois à peine de cours pour un trimestre. C'est trop court. Je trouve cela même ahurissant que l'on puisse appeler un mois de cours un trimestre», peste M.Khaled. Pour lui, cela influe négativement sur l'achèvement du programme scolaire. «Les programmes n'ont pas assez de temps pour être achevés. Ce qui pousse à voir chaque année le même scénario qui est celui des élèves qui se révoltent pour demander à ce qu'un seuil soit fixé pour les programmes concernés par les examens nationaux (Bac, BEM, Ndlr)», regrette le président de l'Association nationale des parents d'élèves. Néanmoins, Ahmed Khaled pense que le facteur temps n'est pas le seul responsable du non-achèvement des programmes et de la demande de leur limitation. «Les enseignants sont en grande partie responsables avec leurs grèves à répétition», estime-t-il en dénonçant le fait que ces enseignants ne rattrapent pas les cours perdus après la grève. «C'est leur droit de faire grève. Mais c'est le droit des élèves et de leurs parents de voir les enseignants rattraper les cours perdus», souligne-t-il. Ahmed Khaled va encore plus loin dans ses accusations en soutenant qu'il «existait même certains professeurs qui poussaient leurs élèves à se révolter pour demander à ce que le ministère de l'Education nationale fixe un seuil pour les cours concernés par les examens nationaux». «Ils manquent de pédagogie et ne cessent de répéter à leurs élèves que les programmes ne pourront jamais être dispensés en totalité. Ce qui influe psychologiquement sur les élèves qui se retrouvent à demander à ce que ces programmes scolaires soient délimités», atteste-t-il. En parallèle, «d'autres élèves, particulièrement ceux de la terminale, désertent les bancs des lycées pour étudier seuls ou dans des écoles de soutien scolaire privées pour tenter de terminer le programme que leurs enseignants soutiennent ne pas pouvoir terminer», témoigne-t-il. Pour Ahmed Khaled, cet «abandon» des bancs des classes par les élèves de terminale tout au long du troisième trimestre doit être pris très rapidement au sérieux. «C'est un très grave problème qui nuit au bon fonctionnement des cours et à la réputation de notre système éducatif. La tutelle doit ordonner aux chefs d'établissements de sanctionner les 'transgresseurs'' pour que les cours ne soient pas perturbés», réclame-t-il. Autre problème noté par M.Khaled en ces derniers jours de l'année scolaire, le surplus de devoirs surveillés pour les élèves en une même journée. «C'est antipédagogique. Si des parents rencontrent ce genre de cas, qu'ils nous le signalent pour que l'on puisse le dénoncer», atteste-t-il. Enfin, il appelle le ministre de l'Education nationale à prendre en compte les remarques des parents d'élèves et des syndicats de l'enseignement pour éviter que «ce genre d'incidents qui se répètent depuis des années, ne soit rencontré l'année prochaine». «Il y va de la crédibilité et de la valeur du Bac algérien», conclut-il.