Pas moins de 500 transitaires exerçant au niveau du port d'Alger ont entamé depuis samedi dernier, un mouvement de grève à cause, principalement, du climat d'insécurité qui règne dans l'enceinte portuaire. En fait, plusieurs transitaires ont été la cible d'agression de malfaiteurs qui s'introduisent à l'intérieur même du terminal des conteneurs. Déjà à la veille de l'Aïd El Adha, deux agents de transit ont été grièvement blessés à l'arme blanche dont un a succombé à ses blessures. «Depuis le mois de décembre 2003, la porte d'accès habituelle, à savoir la grille 6, a été fermée, nous y accédons par l'entrée de la grille 7. Cette dernière est destinée aux poids lourds. Depuis on ne peut plus exercer notre travail convenablement. Les malfaiteurs sont omniprésents. Nous sommes dans l'obligation de porter des armes sur nous, c'est une sorte d'autodéfense». Et de souligner: «Nous endurons le calvaire dans l'exercice de nos fonctions. On ne nous facilite guère la tâche. Nous sommes obligés de nous déplacer jusqu'au terminal de conteneurs sis à Belcourt pour obtenir le bon à enlever et retourner à Tafourah afin de payer la facture de gardiennage et de magasinage pour repartir à El Hamma pour récupérer les bons d'accès au camion...c'est une opération qui dure parfois plus de quatre heures» nous déclara un agent de transit rencontré sur les lieux. Ce dernier a été victime d'une agression à l'arme blanche. «Les délinquants m'ont poignardé avant de me délester de quatre millions de centimes et un portable», a-t-il ajouté tout en nous montrant des points de suture au niveau de la jambe. Ainsi et selon les déclarations des grévistes, ce mouvement intervient alors que les responsables font la sourde oreille. Devant ces dépassements flagrants les protestataires ne comptent arrêter leur mouvement qu'après la satisfaction entière de leurs doléances. En effet, la sécurité des agents dans l'enceinte portuaire, l'annulation du port des gilets, la facilitation du contrôle des conteneurs sont, entre autres, les points soulevés dans une plate-forme de revendications qui a été élaborée pour la déposer ensuite auprès du directeur de l'Epal (entreprise du port d'Alger).