10 000 containers sont bloqués depuis hier dans l'enceinte portuaire, et de plus en plus de navires restent en rade, engendrant des pertes énormes pour les importateurs. Ces derniers pourraient répercuter ces surcoûts sur les prix de produits de large consommation. “Le port d'Alger était à l'arrêt, hier, suite à la grève des transporteurs. Les navires en rade commencent à se multiplier en raison de la saturation du port, engendrant de nouvelles pertes pour les importateurs. Pour chaque navire en rade, l'opérateur paie en moyenne 7 000 dollars US par jour”, confie un responsable exerçant au port d'Alger. Des sources concordantes confirment que 10 000 conteneurs sont bloqués au port d'Alger. La perte par boîte est de 20 dollars/jour, indique un expert dans le domaine maritime. Faites votre compte. “Si les transporteurs ne reprennent pas le travail, samedi prochain, la situation va empirer”, conclut un responsable d'une association de transitaires. En un mot, c'est l'arrêt total du port, l'asphyxie extrême, avec les conséquences imaginables. Il est clair que les importateurs vont répercuter ces pertes sur les produits. Plus la grève va durer, plus le risque d'un renchérissement des produits de large consommation s'accroit. En un mot, les produits de large consommation seront plus chers, si la grève perdure. Plus précisément, les transitaires, les agents portuaires et les douaniers travaillent normalement. Mais si les camionneurs ne travaillent pas, le port ne peut être qu'à l'arrêt. En fait, sur 100 conteneurs 10 sont traités. Les 90 autres conteneurs restent au port. Après huit jours de grève, le port est encombré. Jusqu'à présent, les autorités portuaires ont évité toute pénurie des produits sensibles tels que la farine, en raison de la mobilisation des transporteurs publics. Les transporteurs privés, qui suivent jusqu'à présent le débrayage, menacent, eux, tout camionneur non public qui désire enfreindre le mouvement de grève. En fait, la chaîne de transport n'était pas préparée à ce nouveau plan de circulation. Des sociétés n'ont pas de moyens pour engager une seconde équipe travaillant la nuit, explique le responsable de l'association. à noter que le port d'Alger est la principale infrastructure de transport maritime du pays. Les perturbations dans le transport des marchandises au niveau de ce port peuvent affecter des millions d'Algériens et des milliers d'entreprises dont certaines sont sensibles au regard leur effet d'entraînement sur l'économie algérienne. N. R.