L'incidence financière du mouvement, à son premier jour, est estimée à plusieurs millions de dollars. On estime à quelques millions de dollars, le manque à gagner occasionné par cette protestation à laquelle ont adhéré la plupart des acteurs de l'infrastructure portuaire. Une incidence, nous affirme M.Badaoui, SG du syndicat des douanes «à la charge des pouvoirs publics qui s'entêtent à faire l'impasse sur les revendications légitimes des douaniers» ajoutant: «Il aurait été préférable de répondre favorablement aux revendications qui sont en deçà des pertes occasionnées». «En grève pour une véritable stratégie économique pour l'ensemble des citoyens», tel est le slogan adopté par les agents des douanes. En dépit d'une note de la direction générale autorisant la sortie des denrées dangereuses entrant dans le service minimum, aucun transitaire ne s'est présenté pour l'enlèvement des marchandises. C'est dire que même les transitaires ont «adhéré» au mouvement de grève. En somme, les dockers, tous les services des douanes, le fret, la capitainerie et tous les autres services de prestation Gema, Entmv, etc. (transport de voyageurs et de marchandises) étaient à l'arrêt. Même les bateaux de voyageurs programmés devront subir les contrecoups de cette contestation. A cet effet, le SG du syndicat de l'Entmv affirme que «les voyageurs du car-ferry Méditerranée seront traités à leur arrivée, mais n'embarquera personne pour le retour». Hormis la pénalisation des voyageurs, les entreprises de production nationale et privée ont été touchées par cette grève du fait du blocage des matières premières au port d'Alger. L'aéroport n'a pas échappé au mouvement. Air Algérie, Khalifa Airways et tous les services aéroportuaires ont adhéré au mouvement tout en étant présents sur les lieux. Même les liaisons téléphoniques (standard) étaient inopérantes. Toutefois, un service minimum a été assuré pour le bon déroulement du retour des hadji.