Ultimatum Ils sont victimes d?agressions de la part de braqueurs et réclament des mesures de sécurité. Les agents transitaires ont déclenché une grève, hier, samedi, devant l?entrée du terminal des conteneurs du port d?Alger. «Il s?agit de dénoncer l?insécurité dans laquelle nous exerçons notre métier», affirment-ils. Un jeune agent déclare que depuis un mois, ils font l?objet d?agressions de voyous qui pénètrent dans l?enceinte du port en toute impunité. La goutte qui a fait déborder le vase a été l?agression dont ont fait l?objet deux agents transitaires, jeudi dernier. L?un d?eux a été transféré en urgence vers l?hôpital après avoir reçu «quatre coups de couteau». La nouvelle a plongé toute la corporation dans la stupeur. Au niveau du terminal des conteneurs, la grève a paralysé le secteur obligeant, de ce fait, la direction à discuter avec les protestataires. «Le directeur du terminal nous a demandé de reprendre le travail nous promettant que des mesures seront prises ultérieurement.» Mais la grève ne prendra fin que lorsque des garanties seront données par les responsables aux transitaires. Par ailleurs, les transitaires et leurs agents exigent que toute la lumière soit faite sur ces inconnus qui arrivent à «franchir le périmètre de sécurité sans aucune gêne», au moment où d?autres, avec des documents officiels, éprouvent des difficultés à passer l?enceinte du port. «Inadvertance ou complicité, le port d?Alger est devenu une vraie passoire et le résultat vous le connaissez.» Une dizaine de personnes agressées en moins de deux semaines, une autre à l?hôpital et on parle même d?une victime qui aurait succombé à ses blessures, le nombre de ces agressions a augmenté depuis que les agents transitaires n?ont plus le droit de stationner à l?intérieur du terminal. Une décision prise par la direction et qui les oblige à faire le chemin à pied dans une voie peu fréquentée pour arriver au bureau de paiement. En effet, quotidiennement, des agents transitaires doivent passer par ce bureau pour payer les frais de magasinage et de gardiennage de la marchandise. A cet effet, ils «trimbalent» avec eux de grandes sommes d?argent. Jamais moins de 10 millions de centimes. Une somme qui attise les convoitises des braqueurs qui ont investi le lieu, encouragés par l?absence d?agents de sécurité. «Ceux qui activent à l?entrée du port ignorent nos requêtes prétextant que leur prérogative est la sécurité à l?intérieur du port et que ce qui arrive à l?extérieur les dépasse?»