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Les maîtres-assistants suspendent leur mouvement
ALORS QUE LA GREVE DES SPECIALISTES S'ETERNISE
Publié dans L'Expression le 09 - 02 - 2004

Ces deux syndicats n'ont pas cessé, quant à eux, de dénoncer «le laxisme et le mutisme» de la tutelle.
Le syndicat des maîtres-assistants des sciences médicales (Snmasm) a suspendu sa décision prise le mois dernier, et qui se rapporte à observer un mouvement de grève prévu, aujourd'hui, dans le secteur de la santé publique.
Le Dr Boubzari, président de ce syndicat a tenu, hier, un point de presse au CHU Mustapha où il s'est étalé sur la raison de cette suspension. Selon lui, les membres du syndicat des maîtres-assistants ont été reçus par les responsables de la tutelle qui leur ont fait miroiter une volonté manifeste, quant à une prise en charge rapide des revendications d'ordre professionnel. Le département de M.Mourad Redjimi, selon le conférencier «a reconnu la justesse des doléances des maîtres-assistants». Au cours de négociations «sereines» ajoute le Dr Boubzari: «Il a été convenu d'une augmentation indemnitaire de 9600 DA au profit des maîtres-assistants enseignants universitaires en guise de prestation accomplie au chevet du malade.» Ces hospitalo-universitaires qui sont les maîtres-assistants ont une double vocation professionnelle selon l'orateur: «Celle de soigner à l'intérieur des CHU et celle d'enseigner les sciences médicales à l'université».
La catégorie des maîtres-assistants dépend autant de la tutelle de la santé que de celle de l'enseignement supérieur qui s'est d'ailleurs engagée à satisfaire la revendication portant sur la progression universitaire.
Dès lors, l'on se pose la question de savoir de quelle ingéniosité les responsables du ministère de la Santé ont fait usage pour dissuader les maîtres-assistants de recourir à une grève dans le secteur.
Ce même secteur est déjà «déstabilisé» par la grève illimitée du Syndicat des médecins spécialistes (Snpssp) à laquelle s'ajoute, à partir d'aujourd'hui le débrayage du personnel administratif à l'appel du Snapap.
Ces deux syndicats n'ont pas cessé quant à eux, de dénoncer «le laxisme et le mutisme de la tutelle qui persistent à ignorer», leurs revendications. Le Snpssp, représenté par le Dr.Yousfi a qualifié de «scandaleuse» l'attitude du ministère de la Santé dans la gestion du conflit qui l'oppose aux médecins spécialistes. De cette attitude résulte, selon le Dr.Yousfi, l'échec des négociations entre le Snpssp et les responsables de la tutelle. Le Dr Yousfi, qui, par ailleurs, a été interpellé et auditionné avant-hier par la police, a toujours défini le département de M. Redjimi en tant que «structure gérée par un lobby hospitalo-universitaire minoritaire mais très influent».
Désormais, il est clair que la démarche de la tutelle de M.Mourad Redjimi à l'égard des maîtres-assistants des sciences médicales diffère de celle réservée aux médecins spécialistes de la santé publique. Les uns ont eu gain de cause pour leurs revendications, les autres enfoncent le clou, durcissent le ton et lancent des cris d'orfraie sans se faire entendre. S'agit-il de la politique de «deux poids, deux mesures» basée sur le favoritisme...


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