Il a disparu au lieudit Ath Anane où son véhicule a été retrouvé abandonné. Un jeune de 36 ans a été enlevé, lundi à Aït Zmenzer. Khalil Yazid, fils d'un entrepreneur exerçant dans le Btph a été intercepté par des inconnus alors qu'il sortait de chez lui, au village Ighil Lmal. D'autres villageois affirmaient que le jeune homme a disparu au lieu dit Ath Anane où son véhicule a été retrouvé abandonné. Ainsi depuis lundi, Yazid n'a pas donné signe de vie. Hier au village Ighil, la solidarité des villageois était visible au visiteur. Les citoyens venaient s'enquérir des nouvelles. C'était comme si Ighil Lmal retenait son souffle. Par ailleurs, aucune source n'évoquait un éventuel contact de la part des ravisseurs. Aucune demande de rançon n'est également à l'ordre du jour des discussions, bien que sur ce point précis, les familles restent discrètes. Jusqu'à hier, dans l'après-midi, les gens à Ighil Lmal étaient encore sans nouvelles de Yazid. Les gens d'Aït Zmenzer viennent, par ailleurs, rejoindre ceux de Béni Douala qui sont dans l'angoisse depuis plusieurs mois. Laceuk Ali, disparu le 23 février n'a, depuis ce temps, donné aucun signe de vie. Sa famille demeure jusqu'à hier dans l'ignorance totale de ses nouvelles. Suite à sa disparition, ses parents ont déposé une plainte. Cette dernière a, après quelques jours, permis aux services de sécurité d'arrêter un suspect. Ce dernier a été libéré après jugement pour manque de preuves. Suite à cette libération, les citoyens, par solidarité avec la famille, ont organisé plusieurs marches et caravanes pour demander que le suspect soit rejugé. Jusqu'à hier, aucune nouvelle. L'unique information qui circule est une éventuelle demande de rançon de 200 millions de centimes que les ravisseurs auraient émis. Information reste invérifiable. En fait, les enlèvements sont légion dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis 2005, année durant laquelle ce phénomène fait son apparition, ce sont 75 citoyens qui sont passés par la captivité. Les ravisseurs, organisés en bandes bien armées, visent essentiellement des commerçants, des entrepreneurs et leurs enfants pour réclamer des rançons. Par ailleurs, plusieurs questions s'imposent d'elles-mêmes après une décennie passée dans l'insécurité la plus totale. N'est-il pas à se demander si les 75 enlèvements déclarés ne sont que la partie visible de l'iceberg? Des voix font état, en effet, de plusieurs cas de familles qui ont payé des rançons sans faire de bruit par crainte de représailles sur la vie de l'otage. Puis, au vu des résultats des enquêtes qui ont élucidé les deux cas de victimes tuées lors de leur enlèvement révèlent que les auteurs pourraient être des amis ou des gens du village. Les auteurs du kidnapping du jeune Hajou Azeffoun sont des amis à lui, alors que les auteurs du kidnapping et meurtre de l'entrepreneur Slimana sont des jeunes de sa région. Deux cas qui invitent à ne pas faire de conclusions hâtives.