Les citoyens de la localité de Tala Khelil ont observé, hier dans la matinée devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou un sit-in. Les présents, plusieurs dizaines, réclamaient la vérité sur les causes de la disparition du jeune Laceuk Ali. Ses parents comme les villageois de Tala Khelil, située dans la daïra de Béni Douala n'avaient jusqu'à hier aucune information pouvant affirmer que le disparu est en vie. Des citoyens rencontrés hier affirmaient que le jeune a disparu et n'a plus donné signe de vie. Tout ce que beaucoup savent et le répètent, est que le jeune Laceuk était en compagnie d'un ami à lui. Pour rappel, ce dernier a été interpellé par la police après la disparition de son compagnon. Quelques jours plus tard, le juge avait décidé de sa libération. Cette décision de justice avait notons-le, provoqué des remous parmi les citoyens de Tala Khelil présents devant le tribunal de Tizi Ouzou. Les policiers ont, face à la colère des amis de la victime, usé de leurs matraques pour les disperser. Hier donc, le temps est passé. Il y a presque dix jours que le jeune homme n'a pas donné signe de vie. Les villageois de Tala Khelil ne savent plus à quel saint se vouer pour arracher une petite nouvelle de leur concitoyen. Ils demandent de discuter avec les représentants de l'Etat pour leur transmettre leur crainte que la disparition ne soit un autre kidnapping. En tout état de cause, ceci semble pour le moment écarté étant donné que les parents n'ont reçu aucun appel téléphonique ou autre contact d'éventuels ravisseurs qui demanderaient une rançon. Les gens, hier, n'écartaient cependant aucune thèse. Il peut s'agir d'un enlèvement comme d'une quelconque autre cause de disparition. En tout cas, les populations locales, non seulement à Tala Khelil, mais dans toute la wilaya de Tizi Ouzou vivent avec l'angoisse des enlèvements. Toute disparition évoque dans l'inconscient des citoyens un kidnapping. La région a vécu au rythme de ce phénomène depuis une longue décennie. Une période dramatique où les kidnappings avaient enregistré un record. Depuis 2005, ce sont 70 personnes qui ont passé des séjours en captivité. Les chiffres parlent bien sûr des enlèvements que les victimes et leurs familles ont déclarés. Les chiffres seraient plus alarmants si les personnes qui ont cédé au chantage des ravisseurs en versant des rançons dans le silence en parlaient.