Conférence nationale, assemblée générale, rencontre régionale sont autant de mouvements qui ont meublé l'actualité ce week-end. La scène politique reprend des couleurs. Les partis politiques, en particulier les nouveau-nés, se réveillent. Ce week-end, ils étaient nombreux à investir le terrain. Conférences nationales, assemblées générales, rencontres régionales sont autant de mouvements qui ont meublé l'actualité politique. C'est surtout la révision de la Constitution qui «secoue» les partis. Le FNA, qui a disparu de la circulation, revient de nouveau. Le président du Front national algérien (FNA), M.Moussa Touati, a appelé, samedi dernier à Constantine, à l'élaboration d'une «Charte nationale» devant «définir le système de gouvernance à adopter». Intervenant lors d'une rencontre régionale des militants de son parti dans l'est du pays, M.Touati a appelé à l'élaboration d'une charte à «soumettre à un référendum» préalablement à la révision de la Constitution «sur la base des résultats de cette consultation populaire». Cette charte, explique-t-il, est de nature à définir le mode de gouvernance à adopter, entre régimes présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire». Le président du FNA a ajouté, dans ce contexte, que son parti milite en faveur d'un régime parlementaire qu'il estime «adéquat et respectueux de la volonté du peuple». Idem pour le Parti de la liberté et la justice (PLJ). Son président, M.Mohamed Saïd, a laissé de côté sa casquette de ministre de la Communication pour se consacrer au parti. Lors d'une conférence nationale qu'il a animée à Boumerdès, Mohamed Saïd a affirmé que l'édification d'un Etat fort ne peut se faire qu'à travers le respect de ses symboles, de ses lois et de ses institutions. «La culture de l'Etat se base sur le respect des lois, des institutions et de la stabilité institutionnelle», a-t-il estimé. Selon lui, «l'élu n'est pas tenu de contrevenir aux lois pour satisfaire le citoyen et que la priorité doit être plutôt accordée à l'application de la loi, même si celle-ci est en contradiction avec les principes du parti», a-t-il affirmé. Pour le président du PLJ, il est impératif d'être en phase avec la réalité «telle qu'elle est et d'oeuvrer progressivement à l'application des lois». Le TAJ passe directement à l'action. Son président, M.Amar Ghoul, a annoncé la création de deux clubs dédiés respectivement aux hommes de loi et aux journalistes pour contribuer à l'enrichissement de la révision constitutionnelle, et à d'autres fins pouvant consacrer les libertés, la démocratie et la préservation des acquis de l'Algérie indépendante. S'exprimant lors d'une conférence tenue samedi dernier à Tipasa, sur l'objectif visé par ces deux clubs, perçus comme des espaces de débats, il a estimé qu'ils répondent à la ligne générale du parti qui veut que le TAJ soit une «force de proposition, de rassemblement et d'initiative dans un cadre organisé et clair». Selon lui, le TAJ va constituer sept commissions à l'échelle centrale du parti, dont les membres (des experts et magistrats) sont chargés de débattre et d'enrichir la révision constitutionnelle à venir, dans l'attente des résultats de la commission chargée actuellement du projet. La présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Mme Naïma Salhi, a plaidé, samedi dernier à partir de Relizane, pour un régime parlementaire. Présidant une assemblée générale du bureau de wilaya du parti, Mme Salhi a appelé à un «changement du régime et à une séparation des pouvoirs». Abordant le projet d'amendement de la Constitution, elle a estimé qu'il ne constitue pas une priorité et qu'il «n'intervient pas au bon moment». Le secrétaire général du mouvement Ennahda, M.Fateh Rebiai, s'est penché sur le volet économique. Il a estimé, à partir de Mila, que le système économique en Algérie «n'a pas suffisamment évolué du point de vue de la législation pour être au niveau des transformations en cours». Il a déclaré que les chiffres officiels sur le chômage «ne sont pas fidèles à la réalité».